Monde

Les enfants de Gaza pris au piège entre la faim et la mort

L’UNRWA, l'agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens, a de nouveau lancé un avertissement urgent concernant l'épuisement des l’aide humanitaire à Gaza

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Gaza a connu une nouvelle journée sanglante, marquée par une série de frappes aériennes et de bombardements intensifs menés par les forces d’occupation sionistes sur plusieurs régions, faisant des dizaines de martyrs et de blessés. Ce génocide, qui dure depuis des mois, a porté le bilan des martyrs, depuis le 18 mars dernier, à 1 522 civils, tandis que 3 834 autres ont été blessés à des degrés divers. Pendant ce temps, les agences onusiennes et les organisations humanitaires tirent la sonnette d’alarme face à la famine, en particulier chez les enfants et les nourrissons, alors que l’occupation isole de plus en plus la ville de Rafah, envisageant de l’annexer entièrement.

Selon les données officielles palestiniennes, émises par le ministère de la Santé, 21 Palestiniens ont été tués au cours des dernières heures dans des frappes ayant ciblé Jabalia, Nusseirat et la ville de Gaza. Le nombre total de martyrs depuis le 7 octobre 2023 a atteint environ 51 000 civils, avec 116 000 blessés, dont un grand nombre dans un état grave ou critique.

Depuis l’aube de ce samedi, deux citoyens ont été tués par des tirs d’artillerie près du marché du vendredi dans le quartier de Chujaïya, à l’est de Gaza, tandis qu’un autre a été tué par une frappe de drone au centre de Khan Younès, au sud de la bande de Gaza.

Des médias palestiniens rapportent que l’armée d’occupation a fait exploser des bâtiments dans les quartiers nord de Rafah, et que des hélicoptères ont bombardé des maisons et tiré dans les zones est du quartier At-Tuffah à Gaza.

Un citoyen a été tué dans une frappe visant une maison dans ce même quartier, tandis que plusieurs civils, dont une majorité d’enfants, ont été blessés après le bombardement d’une tente abritant des déplacés dans la zone d’Al-Mawasi, à Khan Younès.

Des frappes ont également touché une maison sur la rue Al-Nakheel dans le quartier d’At-Tuffah, faisant plusieurs blessés, en majorité des enfants. D’autres attaques ont visé le secteur d’Al-‘Attar à l’ouest de Khan Younès, où un citoyen a été tué alors qu’il se trouvait dans une tente.

L’armée sioniste a annoncé avoir pris le contrôle complet du corridor de Morag, encerclant totalement Rafah, dans le cadre d’un plan visant à la transformer en zone tampon sous contrôle israélien. La ville est soumise à un bombardement intensif tandis que des milliers de civils y sont piégés sans abri ni nourriture, en prévision de leur déportation forcée pour vider la région.

L’armée d’occupation a également confirmé la blessure d’un officier et d’un soldat lors d’affrontements avec la résistance dans le sud de Gaza.

Le bureau des médias gouvernementaux à Gaza a averti d’une catastrophe humanitaire et environnementale majeure, l’occupation ayant ciblé les infrastructures vitales d’eau, d’électricité et de carburant. Deux conduites d’eau principales (« Mekorot »), approvisionnant plus de 700 000 personnes, ont été détruites. Plus de 90 % des infrastructures de l’eau et de l’assainissement ont été anéanties. Le bureau a appelé la Cour pénale internationale à émettre des mandats d’arrêt contre les dirigeants israéliens pour avoir utilisé l’eau comme arme de guerre.

Le ministère de la Santé de Gaza a également tiré la sonnette d’alarme sur une pénurie sans précédent de médicaments et de fournitures médicales. Sur les 38 hôpitaux de Gaza, 34 ont été détruits et seulement 4 fonctionnent encore partiellement. En outre, 80 centres de santé et 162 autres structures médicales ont été détruits, aggravant considérablement la crise humanitaire.

L’UNRWA a renouvelé ses avertissements sur l’épuisement des ressources essentielles à Gaza, alors que plus de deux millions de Palestiniens vivent sous les bombardements et le blocus. L’agence a déclaré que les enfants s’endorment affamés, les boulangeries sont fermées, et la famine se propage, conséquence directe du blocus sioniste qui dure depuis 18 mois. Environ 400 000 personnes ont été déplacées ces dernières semaines après l’effondrement du cessez-le-feu, accentuant la pression sur une aide humanitaire déjà très limitée.

Selon des médias israéliens, l’entité aurait présenté une nouvelle offre « améliorée » dans les négociations de cessez-le-feu avec le Hamas, réduisant ses exigences de libération des prisonniers de 11 à 8, tandis que le Hamas insiste sur la libération de 5 détenus. L’Égypte propose une nouvelle médiation pour parvenir à un compromis. Cependant, le Hamas dément avoir reçu une nouvelle proposition, affirmant rester fidèle à la dernière soumise par les médiateurs.

Cela intervient après l’échec de la seconde phase de l’accord précédent et la reprise des hostilités par l’entité, prolongeant ainsi la guerre de génocide contre les Palestiniens. Les maisons sont détruites sur leurs habitants, les villes sont assiégées jusqu’à l’asphyxie, et l’exode forcé se poursuit. Il ne reste plus un seul endroit sûr dans Gaza.

Mais l’occupation ne se contente pas de transformer Gaza en champ de mort, elle cherche à déraciner ses habitants, à effacer leur identité et leur histoire. Pourtant, le peuple de Gaza résiste, enraciné dans sa terre comme des oliviers centenaires. Chaque tente dressée sur les décombres, chaque enfant né sous les bombes, chaque martyr tombé pour la cause, est un message vivant que cette terre ne sera jamais vide, et que la résistance est leur arme la plus puissante.

                                                                           

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