L’Algérie a décliné l’invitation à participer à l’exercice militaire multinational “African Lion” de cette année en tant que pays observateur. Cet exercice se déroulera dans quatre pays africains, notamment, le Maroc, la Tunisie, le Ghana et le Sénégal. Plus de 52 pays et plus de 10.000 soldats y prendront part, y compris des forces de l’armée israélienne, qui seront présentes au Maroc.
Il est à noter que ces manœuvres n’incluront pas de zones situées au Sahara occidental. Ces précisions ont été fournies par des responsables du commandement militaire américain pour l’Afrique (AFRICOM) lors d’une conférence tenue ce lundi par visioconférence depuis l’ambassade des États-Unis à Alger, consacrée à l’exercice “African Lion”.
Concernant la participation algérienne, un sujet qui a fait débat suite à la mention de l’Algérie dans certains communiqués, les responsables d’AFRICOM ont déclaré que « la préparation des manœuvres s’étale sur toute une année. Nous avons invité l’Algérie à y participer en tant qu’observateur, mais elle a décliné l’invitation. Celle-ci reste toutefois ouverte». Ils ont souligné que l’Algérie joue un rôle central dans la région et qu’« elle a été invitée à toutes les éditions précédentes. Elle a parfaitement le droit d’accepter ou de refuser. Nous espérons qu’elle prendra part aux prochaines éditions, car sa participation donnerait plus de poids et d’importance à l’exercice».
En réponse à une question sur l’édition 2022, qui avait suscité la polémique en présentant l’Algérie comme un pays ennemi dans les scénarios, les responsables ont précisé qu’« aucun pays, ni l’Algérie ni la Libye, n’avait été explicitement désigné comme ennemi. Il s’agissait d’un ennemi fictif, et les mouvements terrestres prévus étaient supposés se dérouler sur leurs territoires. Il n’y avait aucune intention de les désigner comme ennemis».
Dans l’édition 2025, les frontières ne seront pas utilisées dans les scénarios, « la menace proviendra de la mer», ont-ils ajouté. Concernant la coopération militaire bilatérale, les responsables d’AFRICOM ont rappelé qu’elle remonte à plusieurs années et a été renforcée par un protocole d’accord signé peu après l’arrivée de Donald Trump à la présidence en janvier dernier.
« Depuis, le rythme des échanges s’est accéléré, notamment à travers des visites mutuelles et des escales de navires américains dans les ports algériens».
Concernant la participation de l’armée israélienne, ils ont confirmé qu’elle prendra part aux exercices au Maroc, dans le cadre des relations militaires bilatérales entre Israël et le Maroc.
En réponse à une question du journal "El Khabar" sur le périmètre géographique des manœuvres, ils ont assuré que « les exercices ne se dérouleront pas au Sahara occidental.
Toutes les activités auront lieu au nord du Maroc, la zone la plus au sud atteinte sera Tan-Tan.
La majorité des opérations auront lieu sur la côte atlantique marocaine».
Enfin, les objectifs de l’exercice, dont les activités ont débuté en Tunisie le 14 avril, et se poursuivront en mai dans les trois autres pays, sont de renforcer l’interopérabilité, la préparation opérationnelle, la coordination en cas de crise, et la coopération dans la lutte contre le terrorisme, ainsi que dans les interventions médicales et humanitaires.
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