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« La Francophonie » planifie de rester présente au Sahel

est fait clair l’Organisation internationale Francophonie (OIF) planifie s’efforce maintenir relations peuples pays Sahel, retrait officiel gouvernements année organisation fondée 1970, regroupe actuellement.

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  • 4:40 Min
« La Francophonie » planifie de rester présente au Sahel
« La Francophonie » planifie de rester présente au Sahel

Il est tout à fait clair que l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) planifie et s’efforce de maintenir ses relations avec les peuples des pays du Sahel, malgré le retrait officiel de leurs gouvernements cette année de cette organisation fondée en 1970, qui regroupe actuellement 54 États membres, 7 membres associés et 27 observateurs. Cette organisation joue un rôle majeur dans la promotion de la langue française et le renforcement de la coopération entre les pays francophones.
Une étude publiée avant-hier, intitulée « Le retrait des pays du Sahel de la Francophonie : motivations et conséquences », indique que la porte-parole de l’OIF, Aurélia Vandewynghele, « n’a pas exclu la poursuite de la coopération avec ces pays », en précisant que « le secrétaire général de l’Organisation a sollicité l’avis des États membres afin de déterminer comment la Francophonie pourrait continuer à s’impliquer auprès des peuples de ces pays».
L’Organisation a justifié sa position, selon l’auteur de l’étude publiée par le Centre d’études d’Al Jazeera, en déclarant : « Nous avons des projets en cours… Le retrait du Niger devrait-il l’en priver, alors que la Francophonie s’intéresse aux communautés francophones, même dans les pays non membres ? » Et de poursuivre, par la voix de sa porte-parole : « Il n’y a aucune raison de mettre fin à cette coopération».
L’étude a également mis en lumière ce qu’elle qualifie de causes indirectes ayant conduit à cette rupture, en plus des causes directes. Parmi ces dernières figure l’accusation portée par l’Union des pays du Sahel selon laquelle l’OIF « a appliqué des sanctions de manière sélective, sur la base de considérations géopolitiques, depuis les changements politiques dans ces trois pays, ignorant la souveraineté de ces États, ce qui a transformé l’Organisation en un outil politique au lieu d’un soutien aux aspirations légitimes de leurs peuples».
Parmi les causes indirectes, selon le document d’analyse, figure la volonté des autorités militaires dans tous les pays du Sahel de se libérer de tous les symboles de la colonisation française, après le retrait des forces françaises stationnées dans leurs pays, ainsi que de toutes les forces étrangères, y compris européennes et américaines.
Toujours selon le chercheur, les autorités militaires reprochent également à la France d’être impliquée dans leurs problèmes nationaux, l’accusant de jouer un double jeu dans la guerre contre le terrorisme, en soutenant publiquement leurs gouvernements tout en appuyant secrètement les groupes terroristes. Elles l’accusent aussi de piller leurs richesses depuis l’époque coloniale jusqu’à l’après-indépendance.
Les nouveaux dirigeants considèrent que les anciens chefs d’État « ont conspiré avec la France contre leurs peuples pendant des décennies après l’indépendance, afin de préserver leurs positions de pouvoir », et se présentent aujourd’hui comme les « libérateurs » de leurs peuples de cet héritage.
Ainsi, les nouvelles autorités « ne souhaitent plus faire partie d’aucune structure qui les relie à la France ». Cela pourrait toutefois entrer en conflit avec la volonté de l’OIF de maintenir des liens avec les peuples de la région, bien que l’organisation n’ait pas précisé les formes ou les mécanismes concrets de cette orientation.
L’étude prévoit que le retrait de ces pays représente « une perte importante pour la Francophonie », car ils partagent plusieurs caractéristiques avec les États membres : un passé colonial commun, des liens commerciaux et des systèmes juridiques similaires, ce qui facilite les échanges économiques et les investissements entre ces pays.
En conséquence, selon le document de recherche, le retrait des pays de l’Union africaine du Sahel « aura un impact sur les partenariats culturels, éducatifs, sportifs et artistiques, ainsi que sur le soutien financier, mettant fin à plusieurs projets financés en faveur de la jeunesse ». Toutefois, selon certains observateurs, ces projets restent très imprégnés de culture française au détriment des cultures locales.
Selon le rapport 2022 de l’OIF, l’espace économique francophone représente 16 % du produit intérieur brut mondial, 20 % du commerce mondial, et près de 15 % des ressources énergétiques et minières de la planète. De plus, de nombreux pays francophones sont des économies émergentes, notamment en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale, qui connaissent une croissance économique rapide.
L’étude anticipe également un « recul de l’usage de la langue française, au profit des langues locales (comme le bambara, le peul, etc.) », mais souligne que cela pourrait « rencontrer des défis logistiques, tels que le manque de ressources pédagogiques dans ces langues ou la nécessité de réformer les systèmes éducatifs », en plus d’un « recul des bourses d’études ou des programmes de formation des enseignants ».
L’étude évoque en outre que les élites intellectuelles qui s’appuient sur le français dans leurs productions culturelles pourraient « avoir du mal à s’adapter à la transition vers les langues locales, et à trouver des opportunités de participation aux événements culturels », ce qui pourrait encourager un « recentrage vers le renforcement des relations avec des organisations africaines comme l’Union africaine, ou avec des pays anglophones ou arabophones ».
Enfin, l’étude n’exclut pas l’émergence de chaînes médiatiques en langues locales, ou un renforcement de l’usage de l’arabe dans le cadre d’un rapprochement avec le monde arabe.
L’étude évoque en outre que les élites intellectuelles qui s’appuient sur le français dans leurs productions culturelles pourraient « avoir du mal à s’adapter à la transition vers les langues locales, et à trouver des opportunités de participation aux événements culturels », ce qui pourrait encourager un « recentrage vers le renforcement des relations avec des organisations africaines comme l’Union africaine, ou avec des pays anglophones ou arabophones ».
Enfin, l’étude n’exclut pas l’émergence de chaînes médiatiques en langues locales, ou un renforcement de l’usage de l’arabe dans le cadre d’un rapprochement avec le monde arabe.

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