Economie

« Les recommandations de Tebboune aux opérateurs économiques »

le président a déclaré qu’« Il faut miser sur la jeunesse algérienne et ses startups, car leurs mains sont propres de toute corruption, et ils sont en train de réaliser des prouesses dont nous pouvons être fiers.

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Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a appelé ce dimanche à créer un nouvel environnement pour l'industrie ainsi qu'une nouvelle génération d'hommes d'affaires, afin de nous faire oublier le passé douloureux marqué par les détournements et la corruption.

Dans son discours prononcé à l’occasion de sa rencontre annuelle avec les opérateurs économiques au Centre international des conférences, le président a déclaré qu’« Il faut miser sur la jeunesse algérienne et ses startups, car leurs mains sont propres de toute corruption, et ils sont en train de réaliser des prouesses dont nous pouvons être fiers».

Selon le chef de l’État, ceux qui prétendent craindre la prison et se montrent lents dans leurs fonctions « partagent l’état d’esprit des corrompus et des saboteurs».

À cette occasion, le Président a affirmé que l'argent volé à l'Algérie est devenu un "facteur de protection pour ceux qui ont corrompu le pays puis se sont enfuis à l'étranger".

Le président Tebboune a, également, évoqué les critiques provenant de certains pays étrangers :

« Certains nous critiquent sans même connaître nos chiffres économiques dans la région du bassin méditerranéen».

« Si les institutions financières internationales et continentales avaient trouvé la moindre faille dans nos chiffres, elles auraient été les premières à nous critiquer», a également affirmé le président Tebboune.

Sur le plan économique, le président Tebboune s’est indigné que les dattes algériennes soient exportées à seulement 400 dinars, qualifiant cela « de crime contre l’Algérie».

Il a invité les exportateurs à créer un organisme de régulation des exportations, pour organiser leurs transactions et instaurer plus de transparence.

« Nous devons tous nous mobiliser, ceux présents ici comme ceux à l’étranger, pour atteindre un produit intérieur brut de 400 milliards de dollars d’ici fin 2027», a t il ajouté.

Concernant les projets en cours, le Président a révélé qu’il existe 13.700 projets d’investissement d’une valeur de 6.000 milliards de dinars dans le domaine économique. Il a appelé les participants à un "élan fort", considérant que le développement passe par l’augmentation de la part de l’industrie dans le PIB à 13-14 %.

Tebboune a aussi annoncé que l’Agence algérienne de promotion du commerce extérieur "ALGEX" ne sera plus un obstacle pour les opérateurs économiques, soulignant que «certains opérateurs se spécialisent dans la recherche de failles pour contourner le marché et les opérations d’importation».

Le Président s’est aussi arrêté sur la flambée des prix de certains produits en déclarant qu’Il était honteux que le Président de la République doive parler de la pomme de terre et de son prix... Personne ne me poussera à l’importer. Nous devons réguler ses prix.

« Cette année, nous avons économisé 1,2 milliard de dollars, et nous avons atteint une autosuffisance de 81 % en blé dur », a-t-il annoncé avant d’ajouter qu’il a demandé au gouvernement de créer deux organismes avant fin mai, l’un pour organiser les importations et l’autre pour les exportations.

Le président a aussi informé avoir appelé les opérateurs à créer leurs propres banques, afin de renforcer leur présence dans l’administration.

« Il y a des sommes colossales stockées dans les sous-sols... investissez-les dans la création de banques privées », a-t-il lancé.

Concernant les exportations, Tebboune a rappelé que l’Algérie a réalisé un exploit avec 7 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures, tout en reconnaissant un léger recul.

Pour ce qui est des relations commerciales avec l’Europe, le Président a déclaré  que « les pays européens sont des partenaires de l’Algérie, et ils ont accepté l’idée de réviser l’accord d’association. Nous ne leur demanderons pas l’impossible, et vous (les opérateurs) faites partie intégrante de cette révision ».

Pour ce qui est des importations, il a affirmé qu’« avant le Hirak béni, nous importions pour 60 milliards de dollars. Aujourd’hui, nous avons réduit cette facture de manière structurelle et définitive à 40 milliards de dollars, et nous travaillons pour la réduire davantage».

Enfin, au sujet des visas pour les investisseurs étrangers, Tebboune a mis en avant les facilitations accordées, déclarant que « les visas sont désormais accordés jusqu’à dans les aéroports… Que veut-on de plus ? »

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