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Retailleau perturbe le réchauffement des relations avec Alger

signes d’apaisement apparaissaient relations algéro-françaises huit mois tensions, ministre l’Intérieur français, Bruno Retailleau, est revenu l’escalade déclarations viennent perturber rapprochement timide entre deux.

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Retailleau perturbe le réchauffement des relations avec Alger
Retailleau perturbe le réchauffement des relations avec Alger

Alors que des signes d’apaisement apparaissaient dans les relations algéro-françaises après huit mois de tensions, le ministre de l’Intérieur français, Bruno Retailleau, est revenu à l’escalade avec des déclarations qui viennent perturber un rapprochement encore timide entre les deux pays.
En effet, invité ce mardi sur CNews, une chaîne française à l’orientation d’extrême droite, Retailleau a menacé d’un "durcissement" si la justice algérienne ne libérait pas l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal. Il a également assorti cette menace de la question des Algériens en situation irrégulière en France, affirmant que leur expulsion pourrait être accélérée si Alger refusait de les accueillir.
Cet avertissement survient deux jours avant le verdict attendu dans l’affaire de Sansal, poursuivi en Algérie. Le parquet a requis une peine de 10 ans de prison ferme et une amende d’un million de dinars contre lui.
Dans ses déclarations, Retailleau a présenté Sansal comme une victime d’un procès inéquitable, affirmant que l’auteur du roman Le Village de l’Allemand (2008) aurait été jugé "en secret, sans avocat et sans possibilité de choisir sa défense". Il a aussi accusé les autorités algériennes de lui avoir refusé un avocat en raison de sa confession juive, une affirmation que Sansal lui-même a démentie devant le tribunal, précisant qu’il avait choisi de se défendre seul.
Cette version a également été contestée par Mohamed Baghdadi, bâtonnier du barreau d’Alger, qui s’est dit "étonné de ces allégations sans fondement propagées par certains médias français", notamment ceux affiliés à l’extrême droite.
Les propos du ministre français interviennent alors que des signes d’un réchauffement diplomatique entre Alger et Paris se manifestaient.
En effet, dans une interview télévisée samedi dernier, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a évoqué la crise avec la France en des termes plutôt conciliants, tout en affirmant : "Nous nous en tenons à une seule chose : le président Emmanuel Macron. Nous travaillons ensemble. Oui, il y a eu un malentendu, mais il reste le président de la République française. Personnellement, toutes les questions doivent être réglées avec lui ou son représentant, à savoir le ministre des Affaires étrangères".
À travers cette déclaration, Tebboune a clairement indiqué que l’Algérie refusait que Bruno Retailleau joue un rôle central dans la gestion des tensions, privilégiant un dialogue direct avec Emmanuel Macron ou son ministre des Affaires étrangères.
Ainsi, alors qu’un apaisement semblait en vue, les déclarations du ministre de l’Intérieur français pourraient raviver les tensions et entraver les efforts de rapprochement entre Alger et Paris.

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