Le plan du gouvernement pour absorber la masse monétaire du marché immobilier informel

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Le gouvernement prévoit, dès le début de l'année 2025, de mettre en œuvre un plan pour traiter les liquidités circulant dans le marché immobilier informel, estimées par la Banque centrale à 8273 milliards de dinars, soit environ 62 milliards de dollars américains au taux de change actuel.

Dans cette optique, le ministre des Finances, Laziz Faïd, a tenu hier jeudi une réunion à Alger avec le président de la Chambre nationale des notaires, Ramadane Bougoufa. La rencontre portait sur les "progrès dans la modernisation de la gestion des biens nationaux et la facilitation des services aux citoyens", selon un communiqué publié par le ministère sur sa page Facebook.

Lors de cette réunion, Faïd a souligné "les avancées réalisées dans la numérisation de la gestion des biens nationaux" et mentionné les services offerts par une plateforme électronique dédiée, qui, selon lui, "propose des solutions numériques innovantes pour les citoyens et les professionnels". Il a également annoncé la préparation d’un "registre foncier électronique", promettant qu’il représentera "un saut qualitatif dans la modernisation du secteur".

Le ministre a évoqué les nouvelles dispositions introduites dans la loi de finances 2025, notamment l'obligation d'effectuer toutes les transactions immobilières via des moyens de paiement bancaires scripturaux. Cette mesure, selon lui, constitue "une étape importante dans la lutte contre le marché informel et le renforcement de la transparence", faisant référence à une série d'initiatives gouvernementales prévues dans cette loi pour mieux contrôler les fonds circulant dans les circuits non officiels.

Le gouvernement cible particulièrement les transactions d’achat et de vente dans le secteur immobilier, où les experts de la Banque d’Algérie signalent un important volume de liquidités échangées. Ces mesures concernent également le marché automobile et d'autres sources de revenus non officiels, souvent associées au blanchiment d’argent, à l’enrichissement illicite et à l’évasion fiscale.

Le ministre a également insisté sur le rôle central de la Chambre nationale des notaires dans la gestion des biens nationaux et dans la coopération avec l'administration fiscale. Il a affirmé que l'année 2025 sera "une année charnière pour la numérisation de l’administration et la modernisation des services", avec un rôle clé pour la Chambre nationale des notaires et ses délégations régionales.

De son côté, Ramadane Bougoufa, président de la Chambre nationale des notaires, a mis en avant les efforts de son organisation pour accompagner le ministère des Finances à travers des formations destinées aux notaires sur la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, en coordination avec la Cellule de traitement du renseignement financier, relevant du ministère des Finances.

Bougoufa a souligné que "ces efforts contribuent à renforcer la transparence dans les transactions immobilières".