Le ministre de la Culture et des Arts, Zohir Belloul, a annoncé ce samedi au Palais de la Culture Moufdi Zakaria, lors de l’ouverture du colloque sur la « mise à jour de la liste indicative du patrimoine mondial en Algérie », la création d’une équipe scientifique nationale composée d’experts et de cadres du secteur, avec la participation de spécialistes de l’UNESCO. Cette équipe sera chargée de préparer de manière réaliste le dossier d’inscription des "Mausolées royaux de l’Antiquité en Algérie", en vue de leur classement au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ce dossier sera suivi, dans un an, par la soumission d’autres sites naturels et culturels, selon un ordre de priorités.
À cette occasion, la liste indicative du patrimoine mondial préparée par l’Algérie a été présentée. Elle comprend 11 sites d’importance mondiale exceptionnelle, répartis comme suit :
Deux sites naturels : Le parc national de Djurdjura (Wilayas de Tizi Ouzou et Bouira), Le parc national d’El Kala (Wilaya d’El Tarf).
Deux sites mixtes (naturels et culturels) : Tassili n’Ajjer dans le parc culturel de l’Ahaggar (Tamanrasset), La région des oasis de Ghoufi et de El Kantara (Wilayas de Batna et Biskra).
Deux paysages culturels : Beni Snous et Tlemcen (Wilaya de Tlemcen), Le système d’irrigation des ghouts (Wilaya d’El Oued)
Cinq sites culturels : Les ksour de l’Atlas saharien algérien (Wilayas de Laghouat, El Bayadh, Naâma), Les mausolées royaux de l’Antiquité (Wilayas de Batna, Constantine, Tipaza, Aïn Témouchent, Tiaret, Tamanrasset), Le patrimoine archéologique de Tébessa, Le système de fortifications dans le parc culturel de Touat-Gourara-Tidikelt (Wilayas d’Adrar et Timimoun), Les sites et parcours augustéens du Maghreb central (plusieurs wilayas de l’Est et du Centre du pays)
Le ministre a souligné que cette actualisation traduit la richesse et la diversité du patrimoine naturel et culturel de l’Algérie, couvrant l’ensemble du territoire national. Il a rappelé que ces sites retracent plus de 50 siècles d’histoire, allant de la préhistoire avec les gravures rupestres de l’Ahaggar, jusqu’aux mausolées royaux numides et les ksour sahariens, considérés comme des témoins de l’histoire et de l’identité algériennes.
Il a ajouté que cette démarche marque le début d’une nouvelle dynamique pour une prise en charge concrète du patrimoine matériel dans le cadre de la Convention de 1972 de l’UNESCO, à travers une stratégie quinquennale (2025–2029) pour classer les sites proposés, conformément aux exigences du Centre du patrimoine mondial.
De son côté, le secrétaire général de la Commission nationale de l’UNESCO, Kadi Karim, a indiqué que ce travail s’inscrit dans les efforts constants de l’État pour valoriser et protéger le patrimoine culturel national, rappelant que cette conférence fait suite à plusieurs ateliers supervisés par le ministre et réunissant des experts pour la mise à jour de la liste et la préparation des dossiers de classement selon les critères de la convention de 1972.
Commentaires
Participez Connectez-vous
Déconnexion
Les commentaires sont désactivés pour cet publication.