Le Mouvement dynamique des Algériens en France (MOUDAF) a dénoncé jeudi "les multiples provocations" du ministre français de l'Intérieur, Bruno Retailleau, à l'égard de l'Algérie.
"Depuis plusieurs mois, le ministre de l’Intérieur français multiplie les provocations, les contre-vérités et les invectives à l’égard de l’Algérie", a indiqué le secrétaire général du MOUDAF, Nasser Khabat dans un communiqué.
"Faut-il y voir l’empreinte d’une ligne politique assumée, ou celle, plus insidieuse, d’une soumission rampante aux injonctions de l'extrême droite et de la fachosphère, cette nébuleuse réactionnaire qui rêve encore d’Empire et de domination coloniale ?", s'est-il demandé.
"Quoi qu’il en soit, le constat est clair : en se faisant le porte-voix d’un ressentiment colonial à peine voilé, ce ministre ne parle pas pour la France mais pour une certaine idée de la France nostalgique et autoritaire.
Quand il ose évoquer une prétendue +humiliation+ de la France face à l’Algérie, c’est une insulte faite à l’Histoire, a-t-il enchaîné. "Elle ravive les braises d’un passé non digéré, au lieu de construire les conditions d’un dialogue apaisé entre deux pays", dit-il.
En outre, le secrétaire général du MOUDAF a tenu à préciser que le silence des membres de la diaspora algérienne "n’est pas un signe de soumission. Il est celui d’une maturité politique que beaucoup dans l’appareil d’Etat français semblent avoir perdue".
"(...) Nous refusons d’être les spectateurs muets d’une dérive nationaliste qui instrumentalise nos histoires, nos identités, et notre citoyenneté plurielle à des fins électoralistes", a-t-il conclu.
Les relations entre l’Algérie et la France sont revenues à un point mort, après l’arrestation par les services du ministère de l’Intérieur français, le 8 avril 2025, d’un employé consulaire algérien, en pleine rue. Cette affaire a éclaté alors que les relations entre les deux pays entraient tout juste dans une phase d’apaisement, amorcée par un entretien téléphonique entre les deux chefs d’État, suivi d’une visite du ministre français des Affaires étrangères à Alger.
Dans un communiqué, le ministère algérien des Affaires étrangères a tenu Bruno Retailleau pour entièrement responsable de la tournure que prendront désormais les relations algéro-françaises, dénonçant « une arrestation humiliante d’un employé consulaire bénéficiant de l’immunité et des privilèges liés à son statut, traité de manière indigne, comme un vulgaire voleur ».
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