Nation

Les Etats-Unis tentent de rapprocher l’Algérie et le Maroc

L’administration Trump cherche également à trouver une solution à la question du Sahara occidental qui satisferait les deux parties en conflit

  • 42283
  • 1:59 Min
D.R
D.R

Le conseiller du président des États-Unis pour les affaires africaines et du Moyen-Orient, Massaad Boulos, a déclaré hier que l’administration actuelle cherche « à rapprocher l’Algérie et le Maroc en ce moment », révélant une visite prochaine prévue dans les deux pays.

Dans une déclaration à la chaîne « Al Arabiya », il a également affirmé que l’administration Trump cherche à résoudre la question du Sahara occidental d’une manière « acceptable pour les deux parties en conflit », soulignant que ce dossier est très important et qu’il dure depuis près de 50 ans. Il a cité à ce sujet le secrétaire d’État américain, Mark Rubio, qui a parlé de « la nécessité d’une solution rapide qui soit acceptable pour les deux parties », en référence au Maroc et à la République sahraouie.

Boulos a également évoqué la question des réfugiés sahraouis en Algérie, en déclarant qu’ « Il y a 200 000 réfugiés sahraouis en Algérie qui attendent une solution définitive à la question ».

Selon ce responsable politique américain d’origine libanaise, l’Algérie serait « prête à accepter une solution que la Polisario accepterait également ». Toutefois, il n’a pas donné de détails sur la nature ou le cadre de cette initiative, ni évoqué la récente position des États-Unis confirmant leur appui au plan marocain d’autonomie comme solution unique au conflit, position réaffirmée il y a une dizaine de jours.

L’Algérie avait réagi à cette confirmation par un communiqué, soulignant qu’elle « prend acte de la réaffirmation par le Département d’État américain de sa position considérant le plan d’autonomie dans le cadre de la souveraineté marocaine comme la seule solution au conflit du Sahara occidental. »

Le communiqué du ministère des Affaires étrangères algérien avait exprimé « ses regrets face à cette position adoptée par un membre permanent du Conseil de sécurité, qui est censé veiller au respect du droit international en général et des résolutions du Conseil de sécurité en particulier. »

L’Algérie a réaffirmé que « la question du Sahara occidental est avant tout un processus de décolonisation inachevé et un droit à l’autodétermination non encore exercé. »

Pour rappel, la question sahraouie est inscrite comme un dossier de décolonisation auprès de l’Organisation des Nations unies, et c’est dans ce cadre que l’Algérie appelle les parties au conflit à s’en tenir à une solution onusienne fondée sur les résolutions antérieures de l’ONU.

Partager

Fermer
Fermer