Les autorités marocaines ont refusé de délivrer des visas d'entrée à des dirigeants du mouvement de résistance islamique "Hamas" pour qu'ils assistent à la session d'ouverture du neuvième congrès national du Parti de la Justice et du Développement (PJD), qui s'est tenu samedi dernier, après avoir reçu une invitation de ce parti islamiste marocain, anciennement à la tête du gouvernement.
L'annonce a été faite samedi par Abdelilah Benkirane, secrétaire général du PJD et ancien Premier ministre, qui a révélé que la délégation du mouvement "Hamas", invitée à l'événement, n’a pas pu se rendre au Maroc faute de visas. Benkirane a déclaré devant les congressistes et les invités du parti, venus du Maroc et de l'étranger : "Nous aurions souhaité leur présence parmi nous", mais il n’a pas commenté la non-délivrance des visas ni précisé la raison de ce refus ou l’entité ayant pris la décision. Avant l'ouverture des travaux, Idriss Azami, président de la commission préparatoire du congrès, avait annoncé que la délégation de Hamas n'était pas parvenue à se rendre au Maroc en raison de circonstances indépendantes de leur volonté, sans fournir davantage de détails.
De son côté, Fawzi Barhoum, porte-parole de Hamas, a expliqué que le mouvement avait bien reçu une invitation officielle pour participer au congrès, mais malgré leurs efforts, la délégation n’a pas pu atteindre le Maroc. Barhoum a pris la parole par visioconférence devant les participants de la session d’ouverture du congrès.
Le PJD, qui dirigeait le gouvernement précédent avant celui d'Aziz Akhannouche, avait signé un accord de normalisation avec l'entité sioniste sous la direction de Benjamin Netanyahu, qui mène actuellement une guerre d'extermination contre le peuple palestinien à Gaza et contre "Hamas".
Le président du Hamas, Ismail Haniyeh, assassiné en Iran, avait visité le Maroc après la signature de l’accord de normalisation avec l’entité et avait été invité à dîner par le roi Mohammed VI, une visite qui avait suscité de vives critiques à l’époque, considérée comme une tentative de blanchir les actions de Benkirane. Le Maroc a été accusé de complicité avec l'entité sioniste dans la guerre d'extermination menée par l'armée israélienne, en acceptant notamment l'accueil de navires transportant des armes à destination de l’entité, utilisées dans l'extermination du peuple palestinien. Le Maroc aurait également offert à l’armée israélienne l’opportunité de participer à des manœuvres militaires sur son territoire, comme les manœuvres "Lion de l'Afrique" prévues pour mai prochain.
Malgré les manifestations contre l'accueil de ces navires armés et les protestations hebdomadaires contre la normalisation, le régime marocain continue de soutenir l’entité sioniste politiquement, diplomatiquement et militairement.
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