Economie

La Banque mondiale salue le "dynamisme" de l’économie algérienne

Les exportations de l’Algérie hors secteur des hydrocarbures ont été multipliées par trois depuis 2017

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Un récent rapport de la Banque mondiale a mis en lumière les efforts déployés par l’Algérie pour bâtir une économie plus dynamique et diversifiée.

Le rapport, publié ce samedi sur le site officiel de l’institution sous le titre « Comment l’Algérie façonne une économie dynamique pour demain », indique que les exportations algériennes hors hydrocarbures ont été multipliées par trois depuis 2017, atteignant 5,1 milliards de dollars en 2023.

L’article met en avant un ensemble de réformes économiques et institutionnelles qui commencent à porter leurs fruits. Parmi elles figure la création du système communautaire portuaire algérien (APCS), lancé en 2021, qui a permis d’accélérer les opérations de fret et de dédouanement en connectant les acteurs économiques des ports via une plateforme numérique unifiée.

Le rapport aborde également la nouvelle loi sur l’investissement, adoptée en 2022, qui prévoit des incitations fiscales et procédurales pour encourager l’investissement étranger. Cette réforme est soutenue par l’Agence algérienne de promotion de l’investissement (AAPI), qui a mis en place une plateforme numérique complète à destination des investisseurs.

Des premiers succès prometteurs

Bien que les exportations non pétrolières ne représentent encore que 2 % du PIB, selon le rapport, l’amélioration constatée ces dernières années constitue un signe encourageant du succès de la nouvelle politique économique.

Les produits exportés comprennent notamment les engrais, le fer, le ciment, ainsi que des produits agricoles frais. Le rapport mentionne également des initiatives prometteuses dans le domaine des industries écologiques, telles qu’un projet de collecte des peaux de moutons sacrificiels, lancé en 2018, qui a ouvert de nouvelles perspectives pour l’industrie du cuir.

De perpétuels défis

Cependant, l’Algérie continue de faire face à des défis structurels, comme la faible productivité, la complexité des procédures administratives, et les pressions liées à la transition écologique mondiale.

Le rapport alerte notamment sur des mécanismes comme le « Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières » (CBAM) de l’Union européenne, qui pourrait imposer des restrictions sur les exportations algériennes de produits à forte intensité carbone, tels que le ciment.

La Banque mondiale appelle donc l’Algérie à poursuivre ses réformes, à renforcer les chaînes de valeur dans des secteurs porteurs comme les énergies renouvelables et les technologies de l'information, et à envisager l’instauration d’un système de tarification du carbone pour améliorer la compétitivité sur les marchés mondiaux.

De son côté, le représentant de la Banque mondiale en Algérie, Kamel Braham, a déclaré que l’Algérie « dispose d’un fort potentiel pour diversifier ses exportations et s’intégrer dans les chaînes de valeur mondiales. Il est désormais temps de capitaliser sur cette dynamique et de relever les défis structurels ».

Le rapport conclut en affirmant que « le partenariat entre l’Algérie et la Banque mondiale constitue un pilier essentiel pour bâtir une économie plus résiliente, durable et intégrée à l’économie mondiale, au moment où le pays s’engage progressivement dans une transition visant à réduire sa dépendance aux hydrocarbures et à promouvoir les exportations alternatives. »

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