Le procureur général près la Cour criminelle d’Annaba a requis, samedi après-midi, la peine capitale contre l’entraîneur de karaté bien connu, Fawzi B., 61 ans, accusé de l’assassinat de son épouse et de l’incendie volontaire de son domicile familial ayant causé la mort de deux de ses filles, dont Amal B., championne d’Afrique et du monde arabe de karaté, décédée des suites de graves brûlures avec sa jeune sœur.
Le principal accusé, l'entraîneur réputé dans le milieu du karaté, a nié en bloc les faits qui lui sont reprochés, affirmant être victime d’un complot fomenté par des personnes inconnues. Selon lui, ces individus auraient incendié son domicile dans le but d’éliminer sa femme et ses filles, pour des raisons qui lui échappent.
Les faits remontent au 2 juillet 2021, lorsque le quartier de Aïn Jbara, à Haï Hajjar Eddis dans la commune d’El Bouni, a été secoué par un drame tragique : l’incendie de la maison de l’entraîneur, ayant causé la mort de son épouse et de deux de ses filles.
Lors de son audition, Fawzi B. a persisté à clamer son innocence, affirmant que de véritables auteurs inconnus avaient versé de l’essence sous la porte de la maison, déclenchant un incendie violent ayant entraîné cette catastrophe familiale.
L’accusé avait été placé en détention provisoire avant d’être remis en liberté provisoire en attendant son jugement, après près de quatre années d’enquête pénale. Son renvoi devant la Cour criminelle s’est fait sur la base d’un rapport d’expertise complémentaire et d’autopsie qui a révélé que son épouse avait subi un étranglement et des violences au niveau de la trachée, avant de succomber à une intoxication au monoxyde de carbone.
La défense a tenté de contester ces conclusions, en remettant en cause la validité de l’expertise complémentaire. L’un des témoins, un agent de la protection civile, aurait en effet pratiqué un massage prolongé sur la trachée de la victime dans le but de la ranimer pendant plus de 15 minutes, sans succès. La victime est décédée sur place, avant d’être transportée par ambulance.
L’avocat de l’accusé a demandé une nouvelle enquête et l’audition de nouveaux témoins, notamment la fille survivante, également brûlée, soulignant des contradictions dans ses déclarations qu’il attribue à des pressions et menaces de proches, qui voudraient accabler son père à cause de conflits familiaux et de rumeurs sur ses relations avec plusieurs femmes fréquentant son club de karaté.
L’accusé a nié toutes ces allégations, accusant certains proches de sa défunte épouse de vouloir nuire à sa réputation pour se débarrasser de lui.
Son arrestation a profondément choqué l’opinion publique locale et nationale, ainsi que les milieux associatifs et sportifs, après une enquête qui a duré près de quatre ans.
À ce jour, les motivations exactes du crime restent floues, malgré les débats houleux, les confrontations et les nombreuses interrogations sur les tensions familiales qui ont pu mener à ce drame déchirant.
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