
L’ancien ministre de la Culture et de la Communication, Abdelaziz Rahabi, a estimé ce lundi que les déclarations du gouvernement malien et l’Alliance des États du Sahel, suite à la destruction par l’armée algérienne d’un drone de combat malien, sont "sont excessives, belliqueuses et non conformes à la réalité de la situation".
Rahabi a ajouté, dans une publication sur son compte Facebook, que ces déclarations "ne favorisent pas l’apaisement recherché par l’Algérie dans sa profondeur stratégique naturelle que le Mali, ajoute-t-il, s’emploie à transformer en une zone de confrontation entre les grandes puissances et un espace de lutte d’influence entre les puissances régionales"
Abdelaziz Rahabi estime que le Mali a associé le Niger et le Burkina Faso dans "une opération que la solidarité entre membres de l‘AES ne peut justifier car, explique-t-il, le fait de chercher à pousser des groupes armés à se réfugier chez un pays voisin est en soi un acte d’hostilité que le Niger et le Burkina Faso »ne devraient cautionner en aucun cas".
D’un point de vue pratique et selon les usages internationaux, "les opérations militaires avec des aéronefs embarquant de l‘armement doivent être signalées aux États voisins dans les situations de non-belligérance". Dans tous les cas, le Mali porte une lourde responsabilité dans la persistance des tensions dans notre région, ainsi que dans sa sécurité et sa stabilité », conclut Rahabi dans sa publication.
Pour rappel, le ministère algérien des Affaires étrangères avait publié, ce lundi, un communiqué ferme en réponse aux déclarations maliennes formulées dimanche au sujet de l’interception du drone à la frontière sud, et également en réaction à la décision des pays de l’Alliance du Sahel de rappeler leurs ambassadeurs.
À cette occasion, l’Algérie a décidé « d’appliquer le principe de réciprocité en rappelant ses ambassadeurs au Mali et au Niger pour consultations, et de reporter l’entrée en fonction de son nouvel ambassadeur au Burkina Faso ».