+ -

La boxeuse algérienne Imane Khelif a annoncé mercredi son intention de défendre son titre aux Jeux olympiques de Los Angeles 2028, adressant un message au président américain Donald Trump, dans lequel elle affirme qu’elle n’est pas une femme transgenre.
Selon l’agence Reuters, la boxeuse, qui a offert à l’Algérie une médaille d’or lors des derniers Jeux olympiques de Paris, a confirmé sa détermination à défendre son titre aux Jeux de Los Angeles 2028, ajoutant qu’elle ne céderait pas face à Donald Trump.
Le mois dernier, le président américain a signé un décret interdisant aux femmes transgenres de participer aux compétitions sportives féminines aux États-Unis, qualifiant Imane Khelif de "boxeur masculin" dans son discours après la signature de cette mesure.
En réponse à ces déclarations, la boxeuse algérienne a déclaré lors d’un entretien avec la chaîne britannique ITV :"Je vais vous donner une réponse claire : je ne suis pas une femme transgenre. Cela ne me concerne pas et ne me fait pas peur."
Le Comité exécutif du Comité international olympique a recommandé lundi dernier d’inclure la boxe aux Jeux olympiques de Los Angeles 2028. Imane Khelif a déclaré qu’elle rêvait de conserver son titre en Californie.
Et d’ajouter :"Je vais me battre de toutes mes forces pour décrocher une deuxième médaille d’or, cette fois aux États-Unis. Je pense que si je me suis entraînée par le passé avec la moitié de mes capacités, aujourd’hui, je serai encore plus motivée et déterminée."
En 2023, la Fédération internationale de boxe (IBA) avait exclu Imane Khelif des championnats du monde, invoquant une "incompatibilité de genre" après un test.
Toutefois, l’IBA a depuis perdu sa reconnaissance olympique en raison de problèmes de gouvernance. De son côté, le Comité international olympique (CIO) a permis à Imane Khelif de participer aux Jeux de Paris, où elle a vigoureusement défendu sa position malgré de vives critiques.
Le mois dernier, une organisation concurrente de l’IBA, la World Boxing, a obtenu une reconnaissance temporaire en tant que nouvelle instance dirigeante de la discipline.
Cette recommandation doit encore être validée par le CIO lors de sa session en Grèce. Le président sortant Thomas Bach s’est dit confiant quant à son approbation.
"À ce stade, je peux dire que la Fédération internationale de boxe appartient au passé. Comme on dit en Algérie : ‘Celui qui n’a rien à cacher n’a rien à craindre", a conclu Imane Khelif .
Elle a également exprimé son espoir que le prochain président du CIO incarne "le véritable esprit sportif, reste fidèle aux principes olympiques et défende les valeurs du fair-play".