
38serv
Le président américain Donald Trump a déclaré, mercredi dernier, qu'« aucune personne ne va expulser les Palestiniens de Gaza ».
Cette déclaration a été faite lors d'une conférence de presse à Washington, à laquelle il a assisté avec le Premier ministre irlandais, Michael Martin, qui est arrivé aux États-Unis pour une visite de durée indéterminée.
En réponse à une question d'un journaliste concernant son plan d'expulsion des Palestiniens de Gaza, Trump a répondu : « Personne ne va expulser les Palestiniens de Gaza. »
Le Hamas se félicite
De son côté, le mouvement de résistance islamique "Hamas" a salué ce qui semblait être un recul du président américain par rapport à ses appels controversés concernant l'expulsion des Palestiniens de leurs terres.
Le porte-parole du mouvement, Hazem Qassem, a déclaré jeudi : « Si les déclarations du président américain Trump constituent un recul par rapport à l'idée d'expulser les habitants de Gaza, ce sont des déclarations que nous accueillons favorablement, et nous appelons à compléter cette position en obligeant l'occupation à appliquer l'accord de cessez-le-feu. »
Qassem a également appelé Trump à « ne pas se laisser influencer par la vision de l'extrême droite sioniste. »
Depuis le 25 janvier dernier, le président américain promouvait un plan de transfert des Palestiniens de Gaza vers des pays voisins comme l'Égypte et la Jordanie, une proposition rejetée par les deux pays, rejoints par les pays arabes et les organisations régionales et internationales.
Trump a présenté ce plan début février, proposant l'expulsion permanente des Palestiniens et la prise en charge par les États-Unis du secteur, avec un plan de reconstruction et de transformation de Gaza en une « riviera du Moyen-Orient. »
En revanche, lors d'un sommet arabe extraordinaire au Caire le 4 mars dernier, les pays arabes ont rejeté toute tentative de reconstruction de Gaza en déplaçant ses habitants sous quelque prétexte que ce soit.
Le plan arabe pour la reconstruction du secteur dévasté comprend la formation d'un comité « de gestion de Gaza » qui prendra en charge les affaires du secteur pendant une phase transitoire de six mois. Ce comité serait indépendant et composé de personnalités « technocratiques » travaillant sous l'autorité du gouvernement palestinien, un plan que Hamas a salué.
Dans ce contexte, le ministère des Affaires étrangères du Qatar a indiqué, mercredi dernier, que les ministres arabes des Affaires étrangères réunis à Doha avaient présenté au médiateur américain Steven Witkoff les détails du plan arabe pour la reconstruction de Gaza.
Cela s'est déroulé lors d'une réunion dans la capitale qatarie à laquelle ont assisté le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, Sheikh Mohammed bin Abdulrahman Al Thani, le ministre des Affaires étrangères saoudien Faisal bin Farhan, le ministre égyptien Badr Abdel Ati, le ministre jordanien Ayman Safadi, le ministre d'État aux Affaires étrangères des Émirats arabes unis, Khalifa Shaheen Al Marar, le secrétaire général de l'Organisation de libération de la Palestine Hussein al-Sheikh, ainsi que le médiateur américain pour le Moyen-Orient, Steven Witkoff.
Le ministère qatari des Affaires étrangères a indiqué dans un communiqué que les ministres arabes ont présenté à Witkoff le plan de reconstruction de Gaza, tel qu'approuvé lors du sommet arabe du 4 mars dernier, et ont convenu avec le médiateur américain de poursuivre les consultations et la coordination à ce sujet comme base pour les efforts de reconstruction du secteur.
Les ministres arabes ont souligné l'importance de maintenir le cessez-le-feu à Gaza et dans les territoires palestiniens occupés, et ont insisté sur la nécessité de lancer un véritable effort pour parvenir à une paix juste et globale sur la base de la solution à deux États, garantissant les aspirations du peuple palestinien à la liberté et à l'indépendance.