
La commission d’écoute des organisations syndicales représentatives des travailleurs du secteur de l’éducation a débuté ses travaux ce dimanche sous la présidence du ministre Mohamed Saïd Saâdoui. Ce dernier s’est engagé à étudier les propositions et les remarques des partenaires sociaux concernant le statut particulier, le système indemnitaire, ainsi que les préoccupations professionnelles et sociales des travailleurs du secteur.
Selon un communiqué du ministère de l’Éducation nationale publié ce dimanche, le ministre de l’Éducation, Mohamed Saïd Saâdoui, a entamé, en présence du directeur de cabinet du ministère chargé de superviser la commission, les auditions des responsables des syndicats suivants : le Syndicat national autonome des assistants et surveillants d’éducation, le Syndicat national autonome des conseillers d’éducation, le Syndicat national autonome des surveillants de lycées, le Syndicat autonome des personnels de l’orientation et du conseil scolaire et professionnel, et le Syndicat national des techniciens de laboratoire du secteur de l’éducation nationale.
Cette démarche s’inscrit dans le cadre de la continuité de l’approche participative avec le partenaire social, et concrétise l’engagement du ministre à mettre en place une commission d’écoute des organisations syndicales représentatives afin de recueillir leurs propositions et remarques concernant le décret exécutif 54/25 relatif au statut particulier des fonctionnaires des corps spécialisés dans l’éducation, ainsi que le décret exécutif 55/25 relatif au système indemnitaire des corps relevant de ce statut, et toute autre préoccupation concernant les aspects professionnels et sociaux des fonctionnaires.
Le ministère a précisé dans son communiqué que les propositions et remarques formulées par le Syndicat national autonome des assistants et surveillants d’éducation ont porté sur la valorisation de l’expérience professionnelle et des diplômes, la précision des tâches, l’absence de plafonnement de la carrière, ainsi que l’intégration du grade de base pour les surveillants dans le grade 12, la réduction de l’âge de la retraite et l’octroi de 30% dans le système indemnitaire.
De son côté, le Syndicat national autonome des conseillers d’éducation a mis l’accent sur l’« intégration de tous les conseillers d’éducation issus du corps de l’encadrement pédagogique dans le nouveau grade de (surveillant principal de collège), la réduction de la condition d’intégration à trois ans au lieu de sept ans, et la création d’un grade d’inspecteur pédagogique auquel seraient intégrés les conseillers principaux et les titulaires d’un doctorat ».
Le Syndicat national autonome des surveillants de lycées a proposé « d’inclure les surveillants parmi les personnels administratifs et de limiter la promotion et la qualification pour le grade de directeur de lycée, tout en ouvrant des perspectives de promotion pour d’autres postes comme inspecteur de l’éducation nationale pour la gestion des lycées, ainsi que la création de nouvelles indemnités pour les surveillants de lycée, telles que les indemnités de responsabilité, de gestion pédagogique et de mission, la valorisation des diplômes et l’ouverture de voies de promotion pour l’accès à des postes supérieurs dans le secteur de l’éducation nationale ».
En ce qui concerne le Syndicat autonome des personnels de l’orientation et du conseil scolaire et professionnel, ses propositions incluent « l’annulation du grade supprimé, classe 12, et l’intégration de tous les conseillers d’orientation et de conseil scolaire et professionnel dans le grade de conseiller analyste, l’intégration des conseillers principaux, classe 13, dans le nouveau grade de classe 14, et des conseillers principaux ayant plus de dix ans d’expérience dans le grade de conseiller principal, classe 16, ainsi que l’intégration directe des inspecteurs d’orientation scolaire dans le grade d’inspecteur d’enseignement moyen, et de la même manière pour l’inspecteur de l’éducation nationale en orientation et conseil dans le nouveau grade d’inspecteur de l’éducation nationale ».
Quant au Syndicat national des techniciens de laboratoire de l’éducation nationale, il a insisté sur « la valorisation de l’expérience professionnelle des techniciens de laboratoire ayant plus de vingt ans de service effectif avec une élévation de grade en reconnaissance de leurs années d’expérience, en particulier pour les diplômés des instituts technologiques, ainsi que l’ouverture de perspectives de promotion dans deux autres grades, technicien de laboratoire et formateur ». Concernant le système indemnitaire, il a proposé l’ajout d’autres indemnités (indemnité pédagogique, indemnité de documentation et indemnité pour l’amélioration de la performance éducative), ainsi que l’attribution de 40 points dans l’indemnité de performance, tout en incluant le travail des techniciens de laboratoire parmi les travaux pénibles.