
Au moins 68 civils ont été tués et des dizaines d’autres blessés lors d’un bombardement d’artillerie mené samedi par les Forces de soutien rapide (FSR) sur la ville d'Al-Thawra, au nord-ouest d’Omdourman, a rapporté l’Agence France-Presse (AFP), citant une source à l’hôpital Al-Naw.
Selon cette source, les blessés admis à l’hôpital présentaient des blessures allant de moyennes à critiques.
Un survivant a confié à l’AFP que "les obus sont tombés en plein marché de légumes, ce qui explique le nombre élevé de victimes et de blessés".
L’hôpital Al-Naw, l’un des derniers établissements médicaux encore opérationnel dans la région, a déjà été la cible de plusieurs attaques.
Des témoins du bombardement de samedi ont affirmé à l’AFP que les tirs provenaient de l’ouest d’Omdourman, une zone toujours contrôlée par les Forces de soutien rapide.
Le directeur général du ministère de la Santé de Khartoum a condamné ce qu’il a qualifié de bombardement systématique et aveugle des civils par les FSR, dénonçant une violation continue des droits des populations.
Après plusieurs mois d’impasse à Khartoum, l’armée soudanaise a récemment brisé le siège imposé par les FSR autour de son quartier général dans la capitale. Elle a également annoncé la reprise du commandement des transmissions militaires ainsi que l’expulsion des FSR de la raffinerie de pétrole d’Al-Jili, au nord de Khartoum.
Le commandement de l'armée soudanaise accuse les Émirats arabes unis d’ingérence dans les affaires internes du pays, notamment en finançant et en armant les milices des Forces de soutien rapide dirigées par Mohamed Hamdan Dagalo.