Le parlement dénonce les deux poids deux mesures du Parlement européen

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Les présidents des groupes parlementaires à l'Assemblée populaire nationale ont rejeté, ce dimanche, la résolution émise par le Parlement européen concernant l'arrestation de Boualem Sansal, selon un communiqué publié sur le compte du député "Sadok Ahmed" sur Facebook.
Lors de leur réunion au siège du groupe du Mouvement « El Bina » les présidents des groupes parlementaires ont estimé que la décision du Parlement européen constituait "une ingérence flagrante et inacceptable dans les affaires internes des pays de la région", soulignant que cette résolution venait "sur instruction claire de l'extrême droite française qui cherche à imposer sa politique et sa volonté sur les pays indépendants, tentant ainsi de diriger leurs politiques internes en fonction de ses propres agendas", insistant sur "la nécessité de renforcer le front intérieur pour faire face à ces défis".
Les participants ont précisé, selon le communiqué, que "cette résolution reflète des positions qui ne sont pas en harmonie avec les principes de respect de la souveraineté nationale, soulignant que les tentatives d'influencer l'indépendance de la justice dans de nombreux pays constituent une violation injustifiée des limites imposées par le droit international. Ils ont affirmé que l'indépendance de la justice en Algérie est l'un des principes fondamentaux que l'État respecte, et que le système judiciaire algérien fonctionne selon les normes de justice et d'intégrité, loin de toute ingérence extérieure, veillant à appliquer la justice conformément à la loi sans être influencé par des pressions extérieures".
Les présidents des groupes parlementaires ont confirmé "l'importance de renforcer la commission parlementaire conjointe entre le Parlement algérien et le Parlement européen, qui constitue le cadre approprié pour aborder les questions controversées et mener des débats constructifs entre les deux parties. Cette commission représente une plateforme efficace pour discuter de toute question conflictuelle de manière diplomatique", ajoutant qu'au lieu de recourir à la résolution provocatrice émise, il aurait été préférable pour la partie européenne d'utiliser cet outil afin d'assurer un dialogue transparent menant à des solutions communes.
Ils ont également souligné "le deux poids-deux mesures adopté par le Parlement européen dans son traitement des questions internationales, où il ignore les violations graves des droits de l'homme dans certaines régions comme Gaza", en indiquant qu'il "n'a pas soutenu la cause du Sahara occidental et le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, ce qui reflète un parti pris inacceptable contre le droit des peuples à l’autodétermination, ce qui va à l'encontre des principes que le Parlement européen prétend défendre".
Dans un autre contexte, les présidents des groupes parlementaires ont mentionné "les affaires de corruption impliquant certains membres du Parlement européen récemment, ce qui a nui à la réputation de cette institution internationale et a contribué à la diminution de sa crédibilité dans ses tentatives d'ingérence dans les affaires des autres pays".
En conclusion, les présidents des groupes ont appelé à "ouvrir un débat approfondi au sein de l'Assemblée populaire nationale pour débattre des moyens de faire face à ces pratiques provocatrices et renforcer la conscience politique à la fois au niveau national et international".