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Quelques heures après l'annonce du nouveau président américain, Donald Trump, d’avoir eu un entretien téléphonique avec le roi jordanien Abdallah II au sujet du transfert d'une partie des habitants de Gaza vers la Jordanie, aucun commentaire officiel n'a été émis par le royaume hachémite.
«Silence vaut acceptation », dit-on généralement, et en diplomatie, il peut être interprété comme un consentement implicite. Contrairement aux déclarations rapides que les responsables jordaniens faisaient lors des premières semaines de l'agression sioniste, où ils rejetaient catégoriquement l'idée du déplacement des Gazaouis vers la Jordanie ou le désert du Sinaï en Égypte, à l’image du ministre des Affaires étrangères, Ayman Safadi, qui s’y était opposé fermement à plusieurs reprises, cette fois-ci, un silence troublant règne sur la capitale Amman.
Les soupçons sont renforcés par les propos de Trump lui-même, laissant entendre que le roi Abdallah n'aurait pas exprimé de refus catégorique lors de l'appel. « C'était un très bon appel, c'est mon ami... Nous nous entendons très bien... J'ai toujours eu de bonnes relations avec lui au fil des années... Il a fait un excellent travail... Il accueille des millions de Palestiniens et le fait d'une manière très humaine... Je l'ai félicité pour cela », a déclaré Trump.
Lors d'une conversation avec des journalistes à bord de l'Air Force One, au retour de Californie où il a inspecté les dégâts des incendies, Trump a également annoncé son intention de s'entretenir avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi pour discuter du transfert d'une partie des Gazaouis vers le désert du Sinaï.
De son côté, la résistance palestinienne a rapidement condamné la proposition du milliardaire-président, affirmant que le peuple palestinien a rejeté à plusieurs reprises les plans de déplacement forcé et qu'il continuera à défendre son droit à rester sur sa terre.