Le plan de l'extrême droite française pour faire oublier son sombre passé

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Il suffit de savoir que Marion Maréchal Le Pen, petite-fille de Jean-Marie Le Pen, l'homme au passé sombre dans la pratique de la torture en Algérie, est celle qui se cache derrière la résolution du Parlement européen contre l'Algérie, pour comprendre que la campagne anti-algérienne n'est ni spontanée, ni humanitaire, ni solidaire, ni même en faveur des droits de l'homme. En réalité, ceux qui tirent les ficelles et qui la dirigent cherchent à blanchir le passé historique de la France sur le dos des victimes algériennes et à raviver le mythe d'un rôle "positif" de la colonisation.

Marion Maréchal Le Pen a déclaré lors de l'hommage à son grand-père, Jean-Marie Le Pen, en janvier dernier, qu'elle "continuera son chemin et défendra ses thèses", sans éprouver la moindre honte concernant son passé noir en tant que défenseur de la torture contre les Algériens pendant la guerre de libération. Alors, comment pourrait-on croire qu'une personne qui glorifie un tel passé colonial s'intéresse vraiment à "la liberté d'expression" en Algérie, à moins qu'il ne s'agisse de ceux qui souhaitent l'utiliser comme un instrument pour réanimer le narratif coloniale à travers ses mensonges historiques, en obéissant à leurs ordres et à leurs projets ?

Lorsque le Parlement européen ne voit pas dans l'assassinat de dizaines de journalistes palestiniens par l'armée d'occupation, un acte prémédité lié à la liberté d'expression, aux droits de l'homme, ou même au droit à la vie, mais qu'il s'invente une montagne au sujet la liberté d'expression en Algérie, ce n'est pas une simple double morale, mais une persistance dans le mensonge, peut-être avec l'espoir de trouver un idiot pour y croire, comme le veut le ministre de l'Intérieur français d'extrême droite, Bruno Retailleau, qui accuse sans preuve la députée française au Parlement européen, Rima Hassan, d'être "un agent d’influence d'un régime étranger", sous-entendu celui de l'Algérie, simplement parce qu'elle a exercé son droit de vote au Parlement européen sans se joindre à la campagne raciste de droite contre l'Algérie.

Les derniers sondages montrent que la popularité de Bruno Retailleau a augmenté au sein de l'extrême droite, et depuis qu'il a pris ses fonctions, il n'a cessé de critiquer l'Algérie. Bien que Jean-Marie Le Pen ne soit plus là, Retailleau a trouvé un vide à combler et cherche à être son héritier, bien que sa petite-fille, Marion Maréchal, ait déclaré que "dans mes engagements politiques, il y a une part de l'héritage de Jean-Marie Le Pen, qui a défendu l'unité de la droite".

La France se trouve à l'aube d'élections présidentielles cruciales, et le courant de l'extrême droite se sent plus proche que jamais de la victoire. Par conséquent, jouer sur les émotions des descendants des colons pieds-noirs et des membres de l'Organisation de l'Armée Secrète (OAS) et autres nostalgiques de l'Algérie française, en attisant la haine contre l'Algérie, semble être une stratégie pour capter les voix électorales et donner de faux espoirs à ceux qui rêvent d'une "Algérie française". Ceux qui exploitent la "rente mémorielle" pour accéder au pouvoir sont-ils donc les politiciens français qui ont lié les problèmes de la France avec les migrants à l'accord migratoire avec l'Algérie de 1968 et qui cachent les causes de leur déficit budgétaire et de leur endettement, qui a dépassé les 3200 milliards d'euros, en pointant les 132 millions d'euros "d'aides" accordées à l'Algérie ? Cette propagande est seulement destinée à dénigrer l'image actuelle de l'Algérie, croyant ainsi pouvoir masquer le sombre passé colonial de la France.