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Il semblerait que le ministre de l’Intérieur français, Bruno Retailleau, subisse revers après revers en raison de son obsession pour l'Algérie ces dernières semaines.
L’ancien diplomate français Gérard Araud, qui a occupé plusieurs postes de haut rang, notamment en tant qu’ambassadeur au sein de l’entité sioniste, est intervenu dans le débat actuel entre Alger et Paris. Connu pour son franc-parler sur les relations internationales, Araud a vu sa présence médiatique diminuer après avoir dénoncé la discrimination raciale à l’encontre des Palestiniens.
Mercredi, il s'est exprimé via un tweet sur la plateforme "X", visant directement Bruno Retailleau, qui s’est retrouvé en première ligne de la crise diplomatique en cours. Araud a écrit : " Mais qu’il se taise! Je sais qu’il satisfait ainsi une partie de son électorat mais qu’il pense à l’intérêt national. Ce n’est pas ainsi qu’on fait de la politique étrangère. Ces postures de matamore ne mènent nulle part."
Mais qu’il se taise! Je sais qu’il satisfait ainsi une partie de son électorat mais qu’il pense à l’intérêt national. Ce n’est pas ainsi qu’on fait de la politique étrangère. Ces postures de matamore ne mènent nulle part. https://t.co/okHf5GCzLR
— Gérard Araud (@GerardAraud) January 22, 2025
Cette réaction faisait suite à une déclaration du ministre de l'Intérieur, dans laquelle il affirmait comprendre l'importance de la Guerre de libération pour l'Algérie, tout en exigeant que la France soit respectée. Retailleau a déclaré : " Je comprends très bien que la guerre d'indépendance soit un événement fondateur de l'Algérie moderne. Je comprends que l'Algérie célèbre cet événement. Je respecte les souverainetés, je respecte les Etats et je respecte les peuples".
Ces prises de position ont suscité des critiques de la part de plusieurs personnalités politiques françaises, notamment le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, qui a rappelé que "la politique étrangère de la France est décidée par le ministère des Affaires étrangères sous l'autorité du président de la République", en réponse aux déclarations de Retailleau sur l’annulation de l'accord migratoire de 1968.
Dans le même esprit, l'ancienne ministre et candidate à la présidentielle de 2007, Ségolène Royal, a critiqué la posture du ministre en affirmant qu'il mène une "diplomatie parallèle", dénonçant ses attaques répétées contre l'Algérie.
Par ailleurs, le parquet de Paris a également fustigé Retailleau après son annonce de l’arrestation de l'influenceur algérien Rafik Meziane, alias "DJ Rafik". Le parquet a souligné que "jusqu'à présent, aucune charge n’a été retenue contre l'intéressé, qui n’est d’ailleurs pas en garde à vue", insistant sur le fait que seule la justice est habilitée à communiquer sur les affaires en cours.