La Ligue de football professionnel a présenté, lors de sa dernière rencontre avec les représentants des clubs de la première division professionnelle, les chiffres choquants des masses salariales enregistrées par ces équipes au cours de la saison de football en cours 2024-2025.
Selon le rapport présenté par le secrétaire général de la Ligue, Mourad Boussafeur, lors de la réunion qui s'est tenue le 30 décembre dernier, sous la supervision du secrétaire général de la FAF, Amine Bouznad, la masse salariale totale des clubs de la première division professionnelle pour la saison en cours a atteint 75,181 milliards de centimes par mois, soit l'équivalent de 902,173 milliards de centimes par an.
La Ligue a indiqué, dans cette présentation, que la masse salariale des clubs de la première division professionnelle, en raison de la ruée des présidents de clubs vers le recrutement de joueurs sans critères économiques ni même sportifs, a augmenté de 60 % par rapport à la saison dernière, en précisant que ces chiffres n'incluent pas les primes accordées par certaines équipes à des joueurs "stars" sous forme de primes de signature.
Comme mentionné précédemment par "El Khabar", le CR Belouizdad est en tête des clubs algériens en termes de dépenses salariales, avec une masse salariale de 9,544 milliards de centimes par mois, dont plus de 9,3 milliards de centimes pour l'équipe première (joueurs et staff technique) et 147 millions de centimes uniquement pour l'équipe réserve.
À l'instar de ce qui se passe au CR Belouizdad, les clubs de la première division professionnelle (à l'exception du Paradou AC), bien qu'ils n'utilisent que rarement les joueurs de la réserve en équipe première, affichent des masses salariales élevées pour cette catégorie (contrats enregistrés auprès de la Ligue de football professionnel). Le rapport de l'instance présidée par Amine Mesloug indique que le total versé par 13 clubs de la première division professionnelle (3 clubs ne versent pas de salaires aux joueurs de la réserve) atteint 947 millions de centimes par mois.
Face à ces chiffres alarmants et à la ponction dangereuse des fonds publics sous couvert de professionnalisme, la Ligue, soutenue par la FAF, a appelé les clubs de la première division, en particulier ceux des "entreprises" publiques, à rationaliser les dépenses à travers des recommandations non contraignantes, compte tenu de l'implication de nombreuses parties — responsables, administrateurs, entraîneurs, et même des médias — dans cette "folie" à la recherche d'avantages personnels.