Le représentant du gouvernement espagnol en Andalousie, Pedro Fernandez, a annoncé un accident de collision entre trois bateaux de contrebande dans les eaux d'Al Hoceima, au Maroc, faisant un blessé en état de mort cérébrale, un incident qui met en lumière une nouvelle fois le rôle central du Maroc dans le trafic international de drogue, ont rapporté mardi des médias espagnols.
Les médias ont précisé, citant des sources de la Guardia Civil espagnole, que des affrontements entre des "bateaux fantômes" utilisés par des réseaux de trafic international de drogue ont eu lieu en mer, le long de la côte reliant Al Hoceima et Moulay Bousselham (au nord-ouest), dans la nuit de vendredi à samedi. Ces affrontements ont entraîné des blessures graves chez plusieurs trafiquants à bord des bateaux.
Les mêmes sources ont fait savoir que deux bateaux transportant sept trafiquants, liés à un réseau de trafic de drogues opérant dans le détroit de Gibraltar, attendaient au large d'Al Hoceima de transférer une cargaison de "haschich" vers les côtes sud de l'Espagne, avant d'entrer en conflit avec un autre bateau fantôme en provenance d'Espagne, affecté à la même mission. Cette altercation serait due à des rivalités entre les bandes de trafiquants luttant pour contrôler les routes maritimes de contrebande dans la région.
Les sources ont indiqué que le troisième bateau a percuté les deux autres, blessant plusieurs trafiquants avant de fuir. Les sept individus ont ensuite été interceptés par la Guardia Civil espagnole à leur arrivée sur la côte de Sancti Petri, après avoir tenté de s'enfuir.
Le représentant du gouvernement espagnol dans la région de l'Andalousie a relevé que l'état de santé de l'un des trafiquants à bord du bateau était extrêmement grave, étant entré en état de mort cérébrale. Tous les individus appréhendés ont été soumis à un interrogatoire pour éclaircir les circonstances de l'incident.
Le Maroc, qui est le plus grand producteur de cannabis au monde, reste un point de départ majeur pour le trafic de drogue qui inonde l'Europe et le reste du monde. En raison de l'absence de mesures décisives de la part des autorités marocaines, le pays continue de diffuser des drogues de manière systématique. Des réseaux criminels locaux facilitent le trafic de ces poisons à travers la mer et par voie terrestre, contribuant ainsi à la propagation de la criminalité organisée et à la destruction des générations, tant au niveau local qu'international.
La zone côtière reliant Al Hoceima à la région de Moulay Bousselham a vu une croissance de l'activité des réseaux de trafic international de drogue, qui ont récemment transformé cette région en un principal point de transit pour le haschich destiné aux côtes sud espagnoles.