Le secrétaire général du Rassemblement National Démocratique (RND) Mustapha Yahi a appelé, ce samedi, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à "anticiper le dialogue national" qu’il avait précédemment annoncé lors de sa prestation de serment pour son second mandat, et dont la date avait été provisoirement fixée à la fin de l’année 2025 ou au début de 2026, selon ses déclarations lors d’une précédente rencontre avec les médias nationaux.
Yahi a justifié son appel, lancé dans le cadre d’un rassemblement populaire à El Tarf, par "la nature des transformations et des évolutions rapides à l’échelle régionale et internationale, avec leurs dimensions géopolitiques et sécuritaires, et leurs risques directs sur la sécurité et la stabilité de notre pays". Il a précisé que cela "nous impose de travailler ensemble pour un dialogue national inclusif afin de trouver une base commune pour une vision future de l’Algérie".
Après avoir énuméré les atouts et les richesses de la région d’El Tarf et rappelé ses luttes contre le colonialisme, le responsable du parti a remercié le président de la République pour "sa vision prospective visant à accorder un rôle central aux collectivités locales dans le développement, pour sa supervision personnelle de la commission d’experts incluant des élus et des cadres, et pour l’implication de la classe politique dans l’enrichissement des travaux de cette commission, ce qui constitue, selon nous, une concrétisation effective de la démocratie participative".
Yahi a estimé que la loi "répond à la plupart de nos revendications", notamment celles relatives à "l’élargissement des prérogatives des élus et leur protection, ainsi qu’au traitement des blocages dans les conseils municipaux". Il a ajouté que de nouvelles propositions sont en cours de préparation sur ce sujet.
Concernant les relations algéro-françaises, Yahi a déclaré : "Nous suivons avec étonnement ce qui est rapporté dans les médias au sujet de l’implication des services de renseignement français dans des plans diaboliques et malveillants visant à porter atteinte à la sécurité et à la stabilité de l’Algérie".
Selon lui, ces actes reflètent "la douleur et le désarroi des lobbies et cercles français hostiles à l’Algérie, qui n’acceptent pas les orientations fortes de la politique étrangère de notre pays sous la direction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune".
Yahi a appelé toutes les composantes et acteurs politiques et sociaux à "œuvrer pour renforcer le sens et la conscience nationale du peuple algérien, notamment chez les jeunes, face à la gravité des menaces qui pèsent sur notre pays". Il a également exhorté le peuple à "rester vigilant face aux plans et aux griffes des laboratoires étrangers hostiles, qui cherchent à saper le tissu social à travers la guerre des drogues, l’incitation aux dissensions et la propagation de la division et de la discorde".
Sur le plan gouvernemental, Yahi a demandé au gouvernement de "prendre ses responsabilités pour réaliser les projets planifiés, accélérer la levée des obstacles bureaucratiques, rassurer la population et surmonter l’hésitation des responsables dans leurs décisions", afin de concrétiser la volonté du président de la République de parvenir à un développement national global.