La secrétaire générale du Parti des Travailleurs, Louisa Hanoune, a présenté ce samedi, son analyse des évolutions politiques actuelles. Elle a déclaré que "l'exploitation des problèmes par certaines parties est une vérité détournée à des fins injustes, car cela sert de prétexte pour atteindre des objectifs destructeurs planifiés depuis l'étranger".
Selon la responsable politique, ces pratiques sont qualifiées à tort de "révolution", ce qui constitue une tromperie manifeste, puisqu'il n'y a de révolution véritable que lorsqu'elle émane d'une base interne, qu'elle soit ouvrière, estudiantine ou autre.
En dehors de cette logique, ajoute-t-elle, elles sont "importées" et ne sont rien d'autre que des "guerres de démantèlement".
Dans un long discours suivi d’un débat à l’occasion de la réunion du bureau de wilaya d’Alger, Louisa Hanoune s’est adressée aux autorités, appelant à une "rupture franche et effective avec tout ce qui engendre des tensions politiques et sociales". Elle a souligné que son parti "ne nie pas les efforts visant à améliorer les conditions de vie de larges franges de la société, efforts évoqués dans la loi de finances pour l’année prochaine".
Tout en saluant les "grands projets capables de produire des résultats", Hanoune estime que ces décisions restent "partielles" et prises "en l'absence d’une vision prospective et anticipative".
Pour éliminer tous les prétextes utilisés par des parties étrangères pour semer le chaos, l’ancienne candidate à la présidentielle a appelé à lever les restrictions sur l’activité politique, syndicale et journalistique. Elle a également invité à ouvrir un large débat national, sans restrictions, sur toutes les questions relatives au pays, y compris les lois sur les wilayas et les communes.
À cette occasion, le parti, selon sa secrétaire générale, s'attèle à l'étude des projets de lois relatifs aux communes et aux wilayas, dans le but de "résoudre une série de problèmes dont profitent certaines parties cherchant à semer le trouble".
Louisa Hanoune s’est interrogée sur les mesures d’"austérité" appliquées à certains secteurs prioritaires pour les citoyens, en contradiction avec les directives du président de la République et du Premier ministre. Elle a souligné que l’Algérie jouit d’une bonne santé financière, citant des réserves de change qui ont atteint 75 milliards de dollars et des fonds suffisants dans le Fonds de régulation des recettes pour combler tout déficit.
Elle a, également, abordé les questions syrienne et palestinienne ainsi que le contexte régional et international.
Hanoune a dénoncé l'idée selon laquelle des interventions militaires impérialistes pourraient apporter la démocratie, le bien-être social et économique.