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Le régime marocain cherche à effacer les efforts de l'Algérie visant à obtenir un siège permanent pour le continent africain au sein des Nations Unies, en prétendant que le Royaume du Maroc est mieux placé pour représenter l'Afrique au sein de l'organisation internationale.

L'ambassadeur et représentant permanent du Royaume auprès des Nations Unies, Omar Hilale, a déclaré en marge de la 13e édition de la conférence annuelle "Dialogues atlantiques", organisée par le Centre des politiques pour le sud nouveau, que le Maroc "est le pays le plus qualifié pour représenter le continent africain en tant que membre permanent du Conseil de sécurité". Il a affirmé que cela est lié au rôle central joué par le Royaume dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales.

Hilale a confirmé que le Maroc dispose de la légitimité nécessaire pour représenter l'Afrique en raison de ses contributions aux opérations de maintien de la paix dans le monde, en particulier dans les zones de conflit, oubliant que son pays constitue la plus grande menace dans la région avec ses politiques hostiles, déstabilisatrices et expansionnistes.

Le Royaume du Maroc est le dernier colonisateur en Afrique, occupant depuis des décennies les territoires de son voisin au sud, le Sahara Occidental, dans une situation menaçant d'exploser dans la région, notamment après son alliance avec l'entité sioniste contre l'Algérie et sa tentative d'inonder la région de drogues, ainsi que son soutien à des groupes séparatistes comme le Mouvement MAK.

Depuis plusieurs années, certains pays, dont l'Algérie, ont appelé à réformer la structure du Conseil de sécurité des Nations Unies, après l'échec de son mécanisme actuel dans de nombreux dossiers menaçant la paix et la sécurité internationales. Dans ce cadre, les États-Unis ont annoncé, le 12 septembre dernier, leur soutien à la proposition du président Joe Biden, formulée il y a deux ans, d'accorder deux sièges permanents au Conseil de sécurité aux pays africains.

Depuis qu'elle a pris son siège non permanent au Conseil de sécurité en début d'année, l'Algérie a intensifié ses efforts diplomatiques pour faire entendre la voix de l'Afrique, lever l'injustice historique qui lui a été infligée, et lui permettre d'obtenir un siège permanent au Conseil de sécurité afin de défendre ses intérêts, son droit au développement, à la stabilité, à la résolution de ses problèmes internes, à l'arrêt des conflits et des interventions extérieures, et à la fin de la dernière situation coloniale en Afrique, en plus des efforts internes pour réaliser divers projets de développement dans le cadre des initiatives de l'Union africaine.

Ces efforts s'inscrivent dans la volonté de l'Algérie de renforcer l'unité africaine dans les différentes instances internationales, afin de faire entendre la voix du continent dans les forums internationaux, notamment le Conseil de sécurité, et de lui accorder la place qui lui revient pour défendre ses intérêts de manière unifiée.

L'Algérie, en tant que membre actif du groupe des dix de l'Union africaine pour la réforme du Conseil de sécurité, plaide pour corriger l'injustice historique dont souffre l'Afrique, étant le seul continent absent des membres permanents et sous-représenté dans la catégorie des membres non permanents (3 sièges).

Elle plaide haut et fort pour l'octroi de deux sièges permanents à l'Afrique, en plus de deux sièges non permanents au Conseil de sécurité, avec tous les avantages associés à ces sièges.

Lors du débat ouvert de haut niveau du Conseil de sécurité sur la correction de l'injustice historique contre l'Afrique due à son absence de représentation effective au sein du Conseil, en marge des travaux de la dernière session annuelle de l'Assemblée générale des Nations Unies, ce plaidoyer a été exprimé.

Cette demande fait partie de l'engagement constant de l'Algérie et de plusieurs pays africains, notamment l'Afrique du Sud, pour réformer le Conseil de sécurité et éloigner leurs pays des divisions entre les grandes puissances, ce qui a affecté le fonctionnement du Conseil et paralysé son traitement des questions internationales urgentes, malgré les lourdes conséquences pour la paix et la sécurité internationales.