Le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, a réagi aujourd'hui à la convocation de l’ambassadeur de France à Alger, en commentant les graves circonstances de cette décision. Il a déclaré que les accusations étaient "non fondées et que la France regrettait cela", ajoutant qu'il était en contact avec l'ambassadeur.
La réponse française a été donnée lors d'un programme radio diffusé aujourd'hui sur "France Inter". Elle a été perçue comme superficielle et n’a pas répondu de manière rationnelle et sérieuse aux "accusations et preuves" évoquées par les médias algériens, selon les observateurs.
Le ministre français n’a pas abordé le fond du sujet, c’est-à-dire les raisons et les conséquences de la convocation de l'ambassadeur, a évité la question et s’est concentré sur des formalités, notamment sur l’accord de partenariat entre les deux pays conclu lors de la dernière visite du président français en Algérie.
La réponse de Barrot a paru hésitante, incapable de réfuter ou d'infirmer les graves accusations visant les services de renseignement français, accusations qui ébranlent leur crédibilité en Algérie.
Trois journaux algériens ont rapporté aujourd'hui la convocation du ministère des Affaires étrangères, informant l'ambassadeur français du "mécontentement et du rejet de l'Algérie concernant les pratiques hostiles des services de sécurité français, en lui fournissant des preuves solides".
Récemment, le ministère des Affaires étrangères avait convoqué l'ambassadeur français, Stéphane Romatet, pour lui faire part du "mécontentement et du rejet de l'Algérie concernant les actions hostiles des services de sécurité français", comme le rapportait le journal "El Khabar" aujourd'hui.
Le journal "El Khabar" s’est basé dans son article sur des informations provenant de sources confirmées, affirmant que "compte tenu de la gravité des faits prouvés et des éléments de preuve irréfutables, l'Algérie, exaspérée par l'hypocrisie des autorités françaises, ne restera pas les bras croisés et Paris doit s'attendre à des réponses fortes".
Les développements se produisent dans un contexte de "crise diplomatique" entre l'Algérie et la France.
De plus, les informations révélées par "El Khabar" ont pris une ampleur significative dans la conscience collective algérienne, la situation ne se limitant plus à une simple crise passagère, mais étant désormais qualifiée de "pratiques hostiles et tentative d'introduction d'armements et de munitions dans le pays via le port de Béjaïa, en provenance du port de Marseille en France, au profit du groupe terroriste dénommé 'MAK'".