Le chef de Hay’at Tahrir al-Sham (HTS), Ahmed al-Sharaa, alias Abu Mohammad al-Jolani, s'est exprimé ce samedi sur les attaques israéliennes contre le territoire syrien, survenues depuis la chute du régime de Bachar al-Assad le dimanche précédent.
Dans une déclaration à la chaîne "Syria TV", Al-Joulani a affirmé que « les prétextes d'Israël ont pris fin et les Israéliens ont franchi les lignes d'engagement en Syrie».
Il a, toutefois, ajouté : « Nous ne sommes pas en position d'entrer dans un conflit alors que la Syrie est déjà épuisée. »
Pendant ce temps, le gouvernement syrien de transition a adressé deux lettres, l'une au Conseil de sécurité des Nations unies et l'autre au secrétaire général de l'ONU, António Guterres, les appellent à une intervention urgente pour contraindre Israël à cesser immédiatement ses attaques et à se retirer des zones occupées dans le nord de la Syrie, a rapporté la chaîne Al-Jazeera.
Selon le gouvernement de transition, ces incursions représentent une violation flagrante de l'accord de désengagement signé en 1974.
Le représentant syrien à l’ONU, Qusay al-Dahhak, a déclaré que ces lettres sont les premiers contacts officiels de la Syrie avec les Nations unies depuis la formation du gouvernement de transition. Il a insisté sur le fait que la Syrie traverse une phase de transformation, aspirant à construire un État fondé sur la liberté, l’égalité et l’État de droit. Il a également souligné que les incursions israéliennes dans les régions de Jabal al-Sheikh et de la province de Quneitra menacent la stabilité régionale et défient la légitimité internationale.
La Défense civile syrienne, connue sous le nom de Casques blancs, a publié un communiqué condamnant fermement les frappes aériennes israéliennes. L’organisation les considère comme une violation flagrante du droit international et une atteinte à la souveraineté syrienne, ainsi qu'au droit de son peuple de vivre en paix.
Profitant de l’effondrement du régime Assad, Israël a intensifié ces derniers jours ses attaques aériennes sur plusieurs sites militaires syriens, ce qui constitue, selon les autorités syriennes, une atteinte flagrante à la souveraineté nationale.
Israël a par ailleurs annoncé unilatéralement la fin de l’accord de désengagement de 1974, déployant son armée dans la zone tampon démilitarisée sur le plateau du Golan, majoritairement occupé depuis 1967. Cette décision a été condamnée par les Nations unies ainsi que par plusieurs pays arabes.