La commission nationale pour la régularisation des terres agricoles a tenu sa première réunion après sa mise en place, la semaine dernière, pour commencer sa mission qui lui a été confiée, dont la préparation d'un plan pour trancher les dossiers de terres agricoles en suspens. À cette rencontre ont participé des représentants de cinq ministères qui interviendront chacun dans leur domaine pour trouver une solution urgente et nécessaire, afin de clore définitivement ce dossier d'ici la fin de l'année 2025, comme ordonné le Président de la République.
Selon un communiqué de la chambre nationale de l'agriculture, dans le cadre de l'exécution des instructions du Président de la République visant à régler le dossier des terres agricoles d'ici la fin de l'année 2025, et conformément aux recommandations du conseil ministériel du 2 décembre 2024, après l'installation de la commission nationale pour la régularisation des terres agricoles le 9 décembre sous la supervision du ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Youcef Chorfa, la commission s'est réunie le 12 décembre au siège de la chambre nationale de l'agriculture, présidée par le directeur de l'organisation foncière et de l'aménagement des terres, Wahid Tifani, en présence des membres de la commission, pour entamer ses missions. La priorité de cette commission est l’élaboration d'un plan d'action pour trancher les dossiers fonciers agricoles en suspens, proposer des solutions aux problèmes fonciers à toutes les étapes du processus, et préparer des mémoires ministériels communs, ainsi que des orientations et des instructions pour les secteurs et autorités concernés à l’échelle centrale et locale. La commission comprend des représentants des ministères de l'Agriculture, des Finances, de l'Intérieur, de la Justice, de l'Hydraulique, ainsi que de la chambre nationale de l’agriculture et de l’Union nationale des agriculteurs algériens.
Tous les acteurs concernés travailleront ensemble pour trouver des solutions pratiques à ce dossier complexe, d’autant plus que ce dernier a déjà été abordé au ministère de l'Agriculture, mais l'intervention du Président permettra d'inclure divers secteurs pour trouver des solutions concrètes. La commission, composée de tous les acteurs et partenaires concernés, organisera des ateliers de travail pour discuter et étudier les mécanismes nécessaires à la régularisation des terres agricoles, en tenant compte des différentes formules juridiques encadrant cette question. L'objectif est d’élaborer une feuille de route pratique pour assainir les dossiers en suspens, régulariser la situation des investisseurs réels et renforcer leur capacité de production afin de réaliser les objectifs de sécurité alimentaire, diversifier l'économie nationale, et mettre en œuvre les instructions du Président de la République pour clore ce dossier dans les délais fixés, soit à la fin de l'année prochaine. Ce processus vise également à augmenter les surfaces cultivées à partir de la prochaine saison agricole et à récupérer toutes les terres agricoles en suspens pour diverses raisons, ce qui avait empêché leur exploitation lors des saisons précédentes. En particulier, après le succès de la saison écoulée, qui a contribué à l’augmentation des superficies cultivées avec des céréales, l'objectif désormais est de parvenir à l'autosuffisance nationale face aux changements internationaux. Cela implique la récupération de toutes les terres agricoles pour les exploiter dans le cadre de la stratégie nationale visant à accroître la production locale et à promouvoir le secteur agricole en tant que secteur stratégique pour se débarrasser de l’économie rentière.