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L'écrivain franco-algérien Kamel Daoud a démenti toutes les accusations portées contre lui et sa femme, concernant l'exploitation de la tragédie d'une victime des "années noires" dans son roman controversé " Houris", pour lequel il a remporté le prestigieux prix Goncourt en France.
Dans un article publié dans le magazine Le Point français, Daoud a nié avoir utilisé l'histoire de la dame Arbane, affirmant : "Cette jeune femme prétend que c'est son histoire, je comprends sa souffrance, mais ma réponse est claire : ce n'est absolument pas vrai."
Dans son article publié sur le site du magazine Le Point, intitulé "Kamel Daoud, lauréat du Goncourt avec « Houris », a répondu aux calomnies et déclaré : "À part la blessure apparente, il n’y a aucun point commun entre la tragédie insoutenable de cette femme et le personnage Aube.
La blessure n’est pas unique. Hélas, elle est partagée par bien d’autres victimes. Elle est visible. Elle est celle de centaines de personnes », poursuit-il, accusant la plaignante d’être manipulée pour atteindre un objectif : tuer un écrivain (et) diffamer sa famille ».
« “Houris” est une fiction, pas une biographie. C’est l’histoire tragique d’un peuple. (...) « Houris » ne dévoile aucun secret médical. La canule (pour respirer et parler, NDLR), la cicatrice et les tatouages ne sont pas des secrets médicaux, et la vie de cette femme n’est pas un secret, comme le prouvent ses propres témoignages.
Rappelons qu'en novembre dernier, l'avocate Fatima Zohra Benbraham a révélé lors d'une conférence de presse des détails sur l'affaire de sa cliente, Saada Arbane, contre l'écrivain Kamel Daoud et sa femme, qui est spécialiste des troubles mentaux et suit l'état de santé de Saada depuis 2015.
Il est important de noter que le tribunal de première instance d'Oran, qui a accepté la plainte le 18 novembre dernier, a adressé une convocation le 2 décembre pour entendre les déclarations de Saada Arbane et de l'accusé Kamel Daoud.
L'un des aspects les plus intrigants de cette affaire est la révélation par l'avocate que le président français, Emmanuel Macron, serait personnellement intervenu en faisant pression sur le directeur de la maison d'édition française Gallimard pour publier le roman "Houris".