L'extrême droite en France a intensifié sa campagne hostile contre l'Algérie, mobilisant tous les moyens possibles. L'alliance entre les sionistes et extrême droite ne manque aucune occasion pour propager sa haine, la dernière en date étant sa demande d'imposer des sanctions contre l'Algérie afin de libérer leur allié, Boualem Sansal.
Il est devenu clair, face à l'intensité des attaques, que l'Algérie figurait déjà dans l'agenda de ce courant pro-sioniste avant même l'arrestation de Sansal. Alors que le monde entier déplorait la guerre de génocide menée par le régime sioniste à Gaza, les alliés de l’entité génocidaire ont exploité la question de la migration à des fins politiciennes, en ciblant de manière injuste les migrants d'origine algérienne, révélant ainsi une animosité manifeste envers tout ce qui est algérien.
Ce courant a depuis une semaine, redoublé ces attaques contre l'Algérie en tant qu'État et nation. Les débats et campagnes médiatiques et politiques en France, déclenchés par l'arrestation de Sansal à l'aéroport d'Alger, révèlent des motivations qui n'ont rien à voir avec la liberté d'expression ou les prétendues valeurs "démocratiques" que les élites françaises revendiquent. Peu à peu, les véritables raisons apparaissent.
Lors d’un débat sur la liberté d’expression, le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a abordé une question secondaire mais fondamentale qui alimente l’hostilité envers l’Algérie : la langue et la culture. Il a accusé l’Algérie de "prendre des mesures agressives pour éliminer la langue française de ses écoles et de sa jeunesse". Il a rappelé que cette politique a commencé avant même que la France ne reconnaisse la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Il faisait référence à la décision, il y a environ un an, du ministère de l'Éducation nationale algérien d’interdire l’enseignement des programmes français dans les écoles privées et l’utilisation de manuels autres que ceux du programme national officiel et avant cela les directives du ministères de la Formation professionnelle, de la Jeunesse et des Sports, ainsi que du Travail, directives visant à mettre fin à l'utilisation du français et à adopter exclusivement l'arabe dans toutes les correspondances, rapports, procès-verbaux de réunions et documents officiels.
Une guerre culturelle
Selon le politologue Nedjib Sidi Moussa, interviewé par *Mediapart*, la promotion stratégique des écrivains Kamel Daoud et Boualem Sansal s’inscrit dans une stratégie orchestrée pour mener une guerre culturelle française.
Il explique que le soutien français envers Sansal à ce moment précis est révélateur de motivations fluctuantes vis-à-vis des prisonniers d’opinion algériens. Il souligne que les milieux littéraires français encouragent principalement les auteurs maghrébins lorsqu’ils glorifient ou réhabilitent le colonialisme français.
Une campagne de dénigrement
De son côté, l’ancien diplomate et ministre algérien de la Culture et de l’Information, Abdelaziz Rahabi, a affirmé que l’affaire Sansal a révélé une haine profonde envers l’Algérie.
Face à la campagne agressive menée par les élites françaises extrémistes en faveur de Sansal et appelant à des sanctions franco-européennes contre l’Algérie, Rahabi a déclaré que "l'Algérie accorde historiquement une grande importance à la souveraineté de ses décisions". Il a ajouté : "Notre système politique n'est ni démocratique ni despotique, mais les Algériens seuls ont le droit de le juger, de l’accepter ou de le réformer".
L’implication des pieds-noirs
L'association des pieds-noirs nostalgiques de l'Algérie française est également entrée dans le débat, en publiant une pétition avec des dizaines de signatures demandant la libération de Sansal. Cette organisation regroupe parmi les figures les plus hostiles envers l’Algérie.
Les véritables raisons des cris d’indignation à Paris ne se limitent pas à l'arrestation d'un individu soumis aux lois d’un État souverain. L'Algérie a fait échouer un projet insidieux visant à glorifier le colonialisme à travers les écrits de Sansal et Daoud.
Sansal a notamment défendu des thèses selon lesquelles la France aurait "civilisé" l’Algérie en construisant des hôpitaux, des routes et des écoles, des récits qui occultent les atrocités sanglantes du colonialisme français.
Il convient également de noter que l'élément central de ce plan infernal réside dans la relance du récit du Makhzen concernant sa non-reconnaissance des frontières héritées de la colonisation, ce qui revient à nier les sacrifices de millions de martyrs qui ont libéré la terre algérienne par leur sang, expulsant le colonisateur français par la force. En outre, Sansal a discrédité la Révolution de libération, lui attribuant des qualificatifs odieux.
En outre, ce plan visait à perpétuer l'hégémonie culturelle de la langue française en Algérie, en instituant des prix littéraires comme outils de domination. Cela a été évoqué par le ministre Bruno Retailleau dans une récente déclaration.
Enfin, cette campagne s'inscrit dans un projet plus vaste, visant à normaliser les relations avec l’entité sioniste et à rétablir une présence juive en Algérie, ce qui a mobilisé le lobby juif à Paris.