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Lorsque le ministre des Affaires étrangères du régime du Makhzen a déclaré, il y a deux jours, depuis le parlement de son pays, que « l'Algérie entraîne la région dans une confrontation ouverte », cela signifie que le palais royal, allié de l'entité sioniste sur les plans stratégique, sécuritaire et de la défense, prépare un grand coup avec les milieux étrangers et a choisi cette fois-ci de le devancer en lançant des cris d'orfraie.
Nacer Bourita a affirmé que « des indices laissent croire que l'Algérie veut déclencher une guerre dans la région et entrer dans une confrontation militaire avec le Maroc », accusant officiellement l'Algérie de « rechercher actuellement l'escalade » et d'entrer dans une « confrontation avec le Royaume ».
Le ministre marocain a poursuivi en disant que « la guerre potentielle pourrait être une réponse algérienne aux acquis du Maroc sur la scène internationale concernant la question du Sahara, y compris la reconnaissance par la France de la marocanité du territoire... », comme s'il invoquait une fois de plus des entités étrangères qui ont usurpé sa terre, son honneur et sa souveraineté et celles des autres.
La question qui se pose face à cette dangereuse déclaration est la suivante : « Pourquoi le régime du Makhzen continue-t-il à répéter des accusations infondées qui ne sont étayées par aucun acte hostile direct de la part de l’Algérie, telles que des violations de son intégrité territoriale, de son espace aérien, de ses eaux territoriales, de la sécurité et de la sûreté de son personnel et de ses biens ?
Comme convenu à l'ère moderne, les guerres sont menées pour contrôler les sources d'énergie et les matières premières, pour contrôler les emplacements stratégiques, pour garantir des intérêts particuliers et pour s'assurer de nouveaux marchés.
Où se situe le Maroc dans ces ambitions et quel est l’intérêt de l’Algérie, qui est internationalement reconnue comme un facteur de paix et de développement dans la région, de rechercher un conflit qui drainera ses ressources alors qu'elle s'apprête à devenir le leader de l'économie africaine ?
L’Algérie qui continue de redoubler d'efforts pour accompagner les efforts de développement des pays africains, y compris et surtout sur les régions frontalières, à travers des projets structurés, des actions de coopération et de solidarité dans la région, ainsi qu'en plaidant la cause du développement de l'Afrique dans toutes les institutions internationales.
Les accusations du ministre marocain ont suscité des interrogations en Algérie et au-delà. Comment l'Algérie, qui est préoccupée par ses défis internes multisectoriels, peut-elle compromettre sa stabilité acquise au prix de grands sacrifices et se laisser entraîner dans un bourbier qui freine sa marche vers le leadership régional ? Est-il raisonnable qu'elle tombe dans un schéma qui sape tous ses programmes et plans visant à consolider ses différents acquis stratégiques, économiques, de développement et de défense ?
Les observateurs s'étonnent également des préoccupations du Makhzen, qui sont démenties par les objectifs initiaux affichés par les dirigeants du pays, tels que l'augmentation du PIB, la réalisation de grands projets structurels, le début de l'exploitation des ressources naturelles à court terme, le leadership dans les domaines de l'énergie, de l'eau et de la sécurité alimentaire, l'encouragement des investissements et l'ouverture sur l'extérieur.
Ce qui dément la version makhzeniste, ce sont les engagements et la politique de l'Algérie visant à instaurer la stabilité dans la région, sa capacité à remplir ses engagements énergétiques avec ses partenaires européens et son rôle dans la lutte contre le terrorisme, la migration, le crime organisé et le règlement des conflits sur le continent.
Il est également clair que le régime du Makhzen a choisi ce moment pour exprimer son complexe d'infériorité, ses obsessions et ses projets ravivés par des parties étrangères - tout récemment la visite du président Macron et avant lui, les visites des dirigeants de l'armée d'occupation sioniste - qui ont également suivi le succès du brillant du défilé militaire organisé par les différentes composantes de l'Armée nationale populaire pour célébrer le 70e anniversaire de la glorieuse Révolution de novembre, un défilé auquel les hautes autorités du pays ont donné le slogan de « la défense exclusive de la patrie et de son peuple».
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, suivi du chef d'état-major de l'Armée nationale populaire, Saïd Chengriha, a anticipé cette lamentation makhzeniste en affirmant la volonté de l'Algérie de « faire en sorte que le défilé militaire soit à la hauteur des dimensions et de la symbolique du 70ème anniversaire et des sacrifices des martyrs, et exprime le renforcement du lien sacré entre le peuple et ses filles et ses fils au sein l'Armée nationale populaire, qui travaillent avec un sens patriotique élevé, un engagement ferme et un patriotisme sincère ».
Contrairement aux allégations du Maroc, le président Tebboune, commandant en chef des forces armées et chef de l'État, a souligné que « l'Armée nationale populaire, issue de l'Armée de libération nationale, a une doctrine de défense et ses armes sont exclusivement destinées à la défense de l'Algérie et à la protection de sa souveraineté nationale ».
Il est allé plus loin en soulignant « la contribution à l'instauration de la paix et de la sécurité internationales conformément aux engagements internationaux et régionaux de notre pays, au respect du droit international dans le cadre de nos principes et règles constitutionnels ».