Le ministre de l’Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a révélé l'adoption de nouveaux critères pour traiter le dossier des quotas d'importation de voitures neuves destinées aux concessionnaires agréés, en coordination avec le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations et avec l'approbation du Conseil supérieur de régulation des importations.
Dans sa réponse écrite, sous le numéro 5952, au député Abdelkader Berich, Aoun a indiqué que pour le quota d’importation de voitures de l'année 2024, 66 agréments ont été délivrés par le ministère pour exercer l'activité de concessionnaires de véhicules neufs de différentes marques et types de véhicules.
Selon le document obtenu par "El Khabar", le ministère de l'Industrie travaille étroitement avec le ministère du Commerce pour définir les critères de répartition de ce quota, basés principalement sur les besoins du marché, la préservation des réserves de change, les demandes des opérateurs et leur engagement dans l'acquisition et la distribution des quotas de l'année 2023.
Aoun a précisé que les critères prennent en compte les exigences du cahier des charges pour l'importation et la commercialisation des véhicules, notamment en ce qui concerne les quotas non utilisés en 2023, l’annulation du document de domiciliation bancaire en cas de non-réalisation de l’importation, et l'obligation de réaliser des projets d'investissement dans le domaine de l'assemblage de véhicules.
En outre, le ministre a souligné la nécessité de prendre en compte les capacités financières de chaque opérateur et la capacité des banques à financer l’opération via des procédures de domiciliation bancaire, et « tout cela ne se fait qu’après l’approbation du Conseil supérieur de régulation des importations », précise la réponse.
Le ministre a insisté sur le fait que la gestion du dossier des voitures ne peut se limiter à la question des quotas attribués aux concessionnaires. Il a expliqué que son ministère travaille essentiellement au développement de l'industrie dans ce secteur avec un objectif d’intégration locale significative, bien qu’il reconnaisse que la rareté de ce produit nécessite un approvisionnement du marché local par l’importation de voitures en attendant le développement de l'activité de fabrication automobile.
Il a rappelé que, conformément aux instructions du président de la République et après l’approbation du Conseil supérieur de régulation des importations, les 24 premiers concessionnaires agréés pour l’activité de concessionnaires de véhicules neufs, dont 7 pour les véhicules de tourisme et utilitaires légers, se sont vus attribuer un montant total de 2,6 milliards de dollars pour l’importation de 227 232 véhicules selon le programme prévisionnel déposé par chaque concessionnaire pour l'année 2023.
Le député Abdelkader Berich avait posé la question au ministre de l'Industrie concernant les raisons qui ont conduit à la suspension de l'importation de voitures neuves par les concessionnaires agréés, et si ces mesures sont temporaires ou permanentes. Il a également demandé quelles solutions alternatives seraient appropriées, ainsi que le calendrier de la reprise des importations pour les quotas de 2024 et 2025, compte tenu des besoins des citoyens en voitures et de la hausse des prix des voitures d’occasion, qui a perturbé l’équilibre du marché automobile en Algérie.