38serv

+ -

Le Front des Forces Socialiste (FFS) a réagi ce samedi à la décision de grâce présidentielle concernant plusieurs militants du Hirak populaire. Le parti a exprimé "un grand soulagement" face à la libération de nombreux détenus d'opinion, survenue à l'occasion de la célébration du 70ème anniversaire du déclenchement de la guerre de libération.
Dans un communiqué signé par son Premier secrétaire, Youcef Aouchiche, le FFS a qualifié cette initiative de "geste bienvenu et d’un pas dans la bonne direction pour instaurer un climat d’apaisement et reconstruire la confiance entre la société et les institutions de l’État, tout en ouvrant la voie à un dialogue national inclusif".
Le communiqué a souligné que le parti a été "parmi les premiers" à revendiquer la libération de ces détenus, dans le cadre de "sa défense constante des libertés individuelles et collectives, ainsi que des droits fondamentaux".
"Nous avons toujours considéré ces mesures préalables comme une condition essentielle au succès de tout projet politique national visant à promouvoir la démocratie et à instaurer un État de droit", précise le communiqué du FFS.
Le communiqué a également rappelé que le FFS a plaidé en faveur de cette cause "depuis les premiers jours du Hirak populaire, en la portant directement et de manière explicite devant les plus hautes autorités du pays, à plusieurs reprises".
Le parti a réitéré ces mêmes revendications lors de la dernière campagne présidentielle, tout en appelant dans ses récentes interventions médiatiques à profiter de la célébration du 70ème anniversaire marquant le déclenchement de la guerre de libération pour adopter "un ensemble de mesures favorisant un climat d’apaisement".
Le FFS a également insisté sur le fait que cette célébration, qui revêt une grande signification pour chaque algérien, devrait marquer le début d’une nouvelle ère fondée sur l’ouverture, la transparence et la réconciliation, particulièrement dans un contexte international et régional marqué par des tensions élevées.
Tout en saluant ces mesures, le FFS a appelé à leur prolongement pour inclure d'autres détenus, citant notamment son militant Mohamed Baba Nadjar, emprisonné depuis près de 19 ans. Il a aussi appelé à l'abrogation de toutes les lois limitant les libertés, en particulier l'article 87 bis du Code pénal, ainsi qu’à réduire l’usage excessif de la détention préventive.
Enfin, le FFS a renouvelé son "engagement total à soutenir tout projet politique national visant à parachever le projet d’État national, à travers un dialogue national inclusif, afin de définir une feuille de route pour des réformes politiques et institutionnelles qui restaurent la confiance, concrétisent la légitimité populaire et établissent un État démocratique et social."
Avant le FFS, le Parti des travailleurs avait également exprimé hier son soutien à la décision de grâce présidentielle touchant des militants du Hirak, tout en insistant sur la nécessité de poursuivre ces mesures d’apaisement.