L'extrême droite commence à déverser son venin contre l'Algérie

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L'extrême droite en France poursuit sa campagne virulente contre l'Algérie par tous les moyens possibles, saisissant chaque occasion pour exprimer son hostilité.
La dernière attaque en date concerne une proposition visant à amender un article du projet de loi de finances actuellement en débat à l'Assemblée nationale, article qui évoque les 300 millions d'euros que la France verse annuellement en soutien aux pays en voie de développement, dont l'Algérie, le Niger et le Mali.
D'après le site de l'Assemblée nationale, des députés du Rassemblement National, emmenés par Franck Allisio, ont proposé lors des discussions avant-hier, un amendement pour réduire ce montant destiné aux gouvernements des trois pays, justifiant que ces derniers "exprimeraient de manière claire et violente leur haine envers la France et qu'il est inacceptable pour la France de continuer à leur verser des centaines de millions d'euros chaque année".
Ces députés ont proposé de réduire un montant qui reste insignifiant dans les transactions entre États, oubliant les richesses que leur pays a pillées durant la période coloniale et continue d'exploiter, notamment au Niger et au Mali. Sans compter les effets destructeurs de la colonisation sur les économies de ces pays, qui a retardé leur développement pendant des décennies, comme les conséquences des essais nucléaires dans le sud de l'Algérie, pour lesquels la France refuse toujours de nettoyer les zones contaminées et de compenser les victimes.
Cette proposition, qui n'a pas fait l'unanimité, démontre la vision étroite et l'incapacité de ce courant politique à offrir des solutions concrètes aux problèmes de la France. Il se limite à accuser les migrants et à instrumentaliser les relations franco-algériennes pour faire pression sur les gouvernements.
En France, Dominique de Villepin, ancien Premier ministre, a pris la parole sur le plateau de France Info il y a moins d'un mois pour défendre l'Algérie, considérant que les accusations "visant ce pays ami sont largement exagérées". Avec une pointe d'ironie, il a rappelé, en réponse à une question concernant la déclaration du Président Abdelmadjid Tebboune de ne pas envisager une visite en France dans les conditions actuelles, que "la France ne peut ignorer l'Algérie dans sa quête de solutions à tous ses problèmes", soulignant que l'obsession de la classe politique actuelle à impliquer l'Algérie dans chaque problème est devenue une tendance.
De Villepin a appelé au "retour à la raison", estimant qu'il existe en France aujourd'hui des tentatives de faire de l'Algérie un bouc émissaire pour certains problèmes nationaux.
Par ailleurs, une députée française, Sarah Knafo, compagne de l'écrivain raciste Éric Zemmour, a faussement affirmé que l'Algérie recevait "des aides pour des projets de développement d'une valeur de 800 millions d'euros annuels de la France tout en permettant à des milliers de ses citoyens de se rendre en France".
L'État algérien a porté plainte contre la députée pour ces fausses déclarations, selon le site de la radio algérienne. La plainte a été déposée devant le tribunal de Paris pour diffusion de fausses informations.