Le ministre de l'Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, a présenté ce mercredi, lors d'une séance d'audition devant la commission des finances et du budget de l'Assemblée populaire nationale (APN), les résultats du secteur de l'énergie et des mines pour l'année 2024, ainsi que les prévisions et défis pour 2025, dans le cadre du projet de loi de finances de 2025.
La séance, présidée par Mohamed Hadi Osama Arbaoui, a vu la participation de la ministre des Relations avec le Parlement, Bassma Azouar, du vice-président de l'APN, Zouheir Nasri, ainsi que des membres de la commission des finances et du budget et des cadres du ministère.
Dans son intervention, le ministre a souligné que le secteur de l'énergie et des mines évolue dans un contexte de bouleversements géopolitiques majeurs et de ralentissement de la croissance économique mondiale, ce qui pose des défis pour la stabilité des marchés de l'énergie, notamment dans les secteurs du pétrole et du gaz. Malgré ces défis, il a indiqué que les prix du pétrole brut algérien ont augmenté de 1 % au cours des neuf premiers mois de 2024, avec un prix moyen de 84 dollars le baril, contre 83 dollars pour la même période l'année précédente. Cependant, les prix du gaz ont connu une baisse notable durant la même période.
Le ministre a précisé que la production commercialisée d'hydrocarbures s'est stabilisée à 126 millions de tonnes équivalent pétrole à la fin du mois de septembre 2024, un niveau similaire à celui de 2023. Ces résultats ont été soutenus par une augmentation de la production de pétrole brut et 15 nouvelles découvertes réalisées par Sonatrach.
Arkab a révélé que les revenus de l'Algérie issus des exportations d'hydrocarbures ont atteint 34 milliards de dollars à la fin de septembre 2024, tandis que la fiscalité pétrolière s'est élevée à environ 3 035 milliards de dinars algériens, représentant 86 % des prévisions inscrites dans la loi de finances 2025.
En ce qui concerne le secteur d’électricité, les efforts de Sonelgaz ont permis d'augmenter la capacité de production à 26 000 MW en 2024, avec une production électrique atteignant 74 000 GWh au cours des neuf premiers mois de l'année, soit une hausse de 5 % par rapport à l'année précédente.
Le ministre a aussi souligné que le 31 juillet 2024, l'Algérie a enregistré un pic de consommation électrique à 19 543 MW.
Sur le plan des infrastructures énergétiques, plus de 2,5 millions de foyers ont été raccordés au gaz et 486 000 au réseau électrique depuis le début du programme, représentant un investissement total de 670 milliards de dinars. Le taux de couverture électrique national atteint désormais 99 %, et celui du gaz 70 %.
Arkab a également évoqué des projets stratégiques tels que la nouvelle raffinerie de Hassi Messaoud avec une capacité annuelle de 5 millions de tonnes, ainsi que des projets pétrochimiques pour accroître la valeur ajoutée des hydrocarbures. En parallèle, cinq nouvelles stations de dessalement d'eau de mer sont en cours de construction, avec une capacité totale de 1,5 million de mètres cubes par jour.
Dans le secteur minier, la production de matériaux non ferreux tels que le carbonate de calcium, la barytine, la bentonite et le feldspath a augmenté grâce à l'entrée en production de nouvelles unités. Plus de 1,3 million de tonnes de phosphate ont été exportées en 2024, pour une valeur proche de 130 millions de dollars.
Le ministre a conclu par mettre en exergue les efforts de diversification économique, avec l'objectif d'augmenter la production primaire d'hydrocarbures de 2,5 % en 2025 et de poursuivre les projets dans les secteurs des mines, de la pétrochimie et du dessalement pour renforcer l'indépendance économique et les exportations.