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La session de participation du Parlement algérien, tenue hier et aujourd'hui à Washington, lors de la réunion du groupe géopolitique africain dans le cadre des réunions annuelles du réseau parlementaire du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, a été marquée par des critiques et des observations sur les activités et l'expérience de ces deux institutions internationales en Algérie et dans le monde.
Ces critiques ont été faites lors de réunions visant à renforcer la coopération entre les institutions financières internationales et les pays de la région, réunissant des députés et des experts du FMI et de la Banque mondiale.
Les députés Salim Merah et Youcef Hamidi ont abordé, lors de deux réunions avec des experts et des directeurs exécutifs pour la région Afrique du Nord et Moyen-Orient de ces deux institutions financières, les moyens de renforcer la coopération entre le FMI, la Banque mondiale et les pays de la région, tout en mettant l'accent sur le rôle des parlements dans l'élaboration de législations contribuant à la réussite des politiques et des stratégies de développement, selon un communiqué de l'Assemblée populaire nationale.
Cependant, le député Salim Merah a souligné, d'après la même source, l'expérience "douloureuse de l'Algérie avec le FMI", saluant la réussite de l'Algérie à "éviter le piège de l'endettement, grâce aux orientations sages du Président de la République, qui a conduit le pays vers des solutions alternatives pour financer des projets de développement, sans recourir à l'endettement extérieur".
Dans un autre contexte, après avoir condamné l'agression sioniste contre la Palestine et le Liban, le député Merah a critiqué la politique du "deux poids, deux mesures" adoptée par le FMI concernant le financement de la Palestine, et a exhorté les parlementaires présents à inciter leurs gouvernements à soutenir l'initiative algérienne visant à accorder à l'État de Palestine une pleine adhésion à l'ONU.
Lors de la deuxième réunion, Salim Merah a exhorté les représentants de la Banque mondiale à "intervenir au moment opportun", soulignant que "les interventions de la Banque après les catastrophes ou les guerres n'apportent pas les résultats escomptés".
Il a également appelé, selon le communiqué, à "développer des politiques préventives qui protègent les économies des pays jouissant d'une situation financière confortable, tout en fournissant un soutien technique aux pays qui refusent de s'endetter, comme l'Algérie".
Pour sa part, le député Youssef Hamidi a critiqué les politiques de la Banque mondiale, affirmant qu'elle "ne fournit pas un réel soutien aux projets de développement comme elle le prétend".
Hamidi a exhorté les parlementaires participant au forum à "adopter des lois et des politiques qui protègent les économies de leurs pays contre les interventions négatives et favorisent un développement durable en fonction de leurs intérêts nationaux".
Ces réunions ont été marquées par une franchise et des révélations concernant les réserves généralement exprimées par plusieurs pays sur la nature des mécanismes de fonctionnement du FMI et de la Banque mondiale, ainsi que sur la manière dont ces institutions traitent avec les États dont l'économie est en difficulté ou en situation d'effondrement partiel ou total.