La vice-secrétaire générale de l'ONU pour les affaires humanitaires, Joyce Msuya, a déclaré samedi que les nouvelles en provenance du nord de Gaza sont « horrifiantes » et que les Palestiniens subissent des « horreurs indescriptibles » en raison du siège imposé par les forces d'occupation sionistes.
Dans un message sur la plateforme "X", Msuya a indiqué que « les gens à Jabaliya sont piégés sous les décombres, les ambulanciers sont empêchés d'accéder à eux, et des dizaines de milliers de Palestiniens sont soumis à un déplacement forcé alors que les fournitures de base viennent à manquer ». Elle a également souligné que les hôpitaux, déjà surchargés de patients, ont été bombardés.
Elle a exigé que ces atrocités cessent conformément au droit humanitaire international, appelant à la protection des civils, des blessés, des malades et des travailleurs de la santé. Msuya a insisté sur la nécessité de respecter le droit humanitaire international et a déclaré que l'occupation devait se conformer aux ordonnances temporaires émises par la Cour internationale de justice.
Au seizième jour de l'agression sioniste sur la province nord de Gaza, les forces d'occupation ont intensifié leurs crimes de nettoyage ethnique, commettant des massacres terrifiants ayant coûté la vie à des dizaines de Palestiniens, en ciblant également les hôpitaux et le personnel médical.
Selon l'agence de presse palestinienne "Wafa", les avions de l’occupation ont bombardé un quartier résidentiel à Beit Lahia, faisant 73 morts. De plus, des tanks ont assiégé l'hôpital indonésien à Sheikh Zayed, démolissant une partie de ses murs et bombardant les étages supérieurs de l'hôpital "Al-Awda" à trois reprises, sans oublier l'attaque contre l'hôpital Al-Yemen Al-Saeed.
L'occupation a également ciblé les environs de l'hôpital Kamal Adwan, frappant les réservoirs d'eau et le réseau électrique. Les bombardements sur Jabaliya et ses alentours ont été violents et intenses, avec des colonnes de fumée s'élevant du camp et des destructions massives des bâtiments résidentiels à l'aide de barils explosifs et de robots piégés.
Les forces d'occupation ont encerclé les centres d'hébergement avec de nombreux véhicules militaires, soumettant les femmes et les enfants à des fouilles et à de l'intimidation avant de leur permettre de quitter ces centres. Plusieurs hommes et jeunes ont été arrêtés, alors que le travail des équipes de secours et de défense civile était presque totalement paralysé en raison des attaques ou de l'interdiction de leurs missions.
Environ 350 000 Palestiniens ont été contraints de fuir leur domicile à cause des bombardements aériens et de l'artillerie de l’occupation, tandis que les hôpitaux manquent cruellement de fournitures médicales et non médicales, ce qui affecte gravement leur capacité à fournir des soins aux malades et aux blessés.
Le coordonnateur des affaires humanitaires dans les territoires palestiniens occupés, Mohanad Hadi, a, de son coté, appelé à permettre aux équipes humanitaires et de secours d'accéder sans délai pour sauver des vies, déclarant que « le droit international humanitaire est un engagement qui doit toujours être respecté ». Hadi a averti à plusieurs reprises au cours des deux dernières semaines que le siège sévère sur Jabaliya et le nord de Gaza menace la vie des innocents, mentionnant que les hôpitaux Al-Awda et indonésien — parmi les trois encore opérationnels dans la province nord de Gaza — ont subi des bombardements directs.