Des millions d'Algériens utilisent le mot en dialecte "wesh", qui est un adverbe interrogatif dans des phrases comme "Wesh rak ?" (Comment ça va ?) ou "Wesh klit ?" (Qu'as-tu mangé ?). Cependant, beaucoup ignorent qu'il est également employé en France depuis de nombreuses années, et récemment, il a traversé la Manche pour s'installer en Angleterre.
Ce terme algérien a envahi les quartiers populaires en France, principalement peuplés par des immigrés algériens, à la fin du siècle dernier. Il est devenu très courant chez les rappeurs, le célèbre chanteur "Booba" étant l'un des premiers à l'intégrer dans une de ses chansons « Wesh Morray ».
En France, "wesh" a de nombreuses utilisations, avec des références à "musique wesh-wesh" qui englobe une partie des chansons de "hip-hop" et "rap". L'expression "wesh-wesh" est également utilisée pour parler de "culture urbaine".
La popularité du terme a atteint son apogée en 2009, lorsqu'il a été enregistré dans le célèbre dictionnaire français Le Robert. Son succès a conduit à son utilisation dans des titres d'ouvrages académiques. Récemment, une enseignante nommée Mariem Maier, qui a enseigné dans un quartier populaire en banlieue parisienne, a publié un livre intitulé "wesh Madame?!", en raison de la fréquence avec laquelle elle entendait cette question de ses élèves.
Dans un rapport de la chaîne française "TV5" diffusé hier, il a été noté que le mot est de plus en plus utilisé dans les milieux jeunes en Angleterre. Un TikTokeur anglais a même déclaré que son pays connaissait une épidémie appelée "wesh".
Le rapport souligne également le rôle du rappeur "Central Cee", une star montante du rap au Royaume-Uni, qui compte des millions de followers sur les réseaux sociaux. Ce dernier a sorti une chanson à la fin du mois d'août dernier, avec le rappeur français JRK 19, intitulée "Bolide noir", qui n'inclut "wesh" qu'une seule fois, mais cela a suffi pour qu'elle devienne très populaire auprès des jeunes en Angleterre.
Pour conclure, "wesh" est algérien à juste titre et pourrait suivre le même chemin que d'autres mots comme "caftan", "karakou" et "zellidje", si bien qu'on pourrait dire qu'il fait partie de la même famille que "daba sidi".