Un député franco-algérien met le ministre français des AE dans l’embarras

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Lors de sa première intervention à l'Assemblée nationale, le nouveau ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a été vivement interpellé par la députée d'origine algérienne, Sabrina Sebaihi, en fin de semaine, au sujet de l'agression sioniste contre le Liban et Gaza.
Cette intervention de la députée, connue pour ses positions en faveur des causes justes, survient après la visite du chef de la diplomatie française au Liban il y a trois jours, suite au début des attaques, toujours en cours, et à l’assassinat du commandant du Hezbollah, Hassan Nasrallah.
La députée écologiste a particulièrement critiqué la France et les pays occidentaux pour leur "inaction dans le conflit au Moyen-Orient", évoquant ce que les observateurs qualifient de double standard et de partialité en faveur de l'entité occupante dans ses crimes.
Sous les applaudissements d'une partie de l'Assemblée, la députée a déclaré que "les victimes ont des visages, des noms et des histoires, mais ici, elles ne sont que des chiffres qui s’accumulent sur des panneaux d’informations", qualifiant le massacre à Gaza de "l'une des plus grandes tueries du siècle actuel".
Sabrina Sebaihi a appelé la France à "assumer ses responsabilités face au bourreau de Tel-Aviv, qui tue, bombarde, assassine sans remords et menace de pousser le monde au bord d'une guerre totale". Elle a souligné que toutes les victimes civiles de ces attaques "paient le prix de l'inaction et de l'impuissance de la France et des pays occidentaux en général à concrétiser la solution à deux États".
La députée a averti avec fermeté, s'adressant au gouvernement, que l’agression au Moyen-Orient "risque de plonger la région et le monde dans une guerre dont personne ne peut sous-estimer la gravité", critiquant l'absence de "lois de guerre, de conventions internationales ou même d'éthique" face à ce qui se passe au Moyen-Orient.
Elle a accueilli favorablement l'appel de la France à une réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies, en rappelant que la situation a dépassé toutes les limites. Elle a, également, exprimé son sarcasme face aux justifications de Netanyahu, qui prétend que "tous les Libanais sont des terroristes et que les missiles et bombes du Hezbollah sont cachés dans chaque maison".
C’est la première fois depuis le début des travaux de la nouvelle Assemblée nationale que l’agression sioniste contre le Liban et Gaza est soulevée sous forme d’intervention et de questionnement direct.