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Le prix de l'euro a fortement augmenté au Square Port-Saïd au cœur de la capitale, atteignant des niveaux sans précédent. Le taux de vente de 100 euros s'élève désormais à 25 750 DZD. Selon certains vendeurs et courtiers en devises sur ce marché parallèle, la masse monétaire de l'euro en circulation a été acquise auparavant, dans une stratégie visant à créer une rareté et à prolonger la hausse de son prix, indiquant une tendance à maintenir un prix élevé à la vente.

Le prix d'achat, qui ne cesse d’augmenter, variait entre 25 250 DZD et 25 400 DZD vers 11h30 du mardi 1er octobre, tandis que le prix de vente oscillait entre 25 650 DZD et 25 750 DZD pour 100 euros, enregistrant ainsi une hausse inédite selon certains vendeurs et importateurs.

Cette augmentation du prix de l'euro a provoqué, selon des échos provenant de plusieurs régions, une rareté qui a conduit à une diminution de l'offre et à une augmentation de la demande, en pleine rentrée sociale, alors que de nombreux Algériens cherchent à acquérir cette devise pour poursuivre leurs études à l'étranger, effectuer des opérations chirurgicales ou visiter des lieux saints pour accomplir le Hadj et la Omra, sans oublier les transactions commerciales et les stages dans divers domaines.

Cependant, Abdel Wahab, un jeune qui vend des devises depuis des années et qui vient d'une des régions intérieures, a déclaré lorsqu'on l'a interrogé sur la prétendue rareté de l'euro au Square : "Je ne crois pas aux rumeurs. Qui t’a dit qu'il y a une rareté ? Si tu veux vraiment acheter, je suis prêt à te fournir immédiatement la somme que tu veux... L'euro est disponible chez nous."

Sur place le visiteur peut constater qu'elle l’activité bat son plein, sans indication d'une rareté de la monnaie européenne, même si Reda, un habitant d'une région de l'ouest du pays, note une légère baisse de l'offre de cette devise en raison de la hausse de son prix, ce qui a entraîné une augmentation de la demande.

Mais quelles sont les raisons de cette hausse sans précédent ? Nassim, un habitant du quartier Dhamaa Lihoud, non loin du Square, répond : "Je vends toutes les devises depuis des années, mais j'ignore ce qui a causé cette hausse... Ce phénomène est contrôlé par ceux qui détiennent d'importantes sommes d'argent... Peut-être qu'ils ont retiré une grande quantité d'euros de ce marché dans le but de créer une rareté et ainsi augmenter le prix de cette devise." certains nous ont également conseillé de "Ne pas croire ce qui se dit sur les réseaux sociaux concernant la rareté de l'euro... Cela sert les intérêts de certains groupes. Si tu veux acheter, nous te vendons à 25 250 DZD seulement".

Cependant, le square Port-Saïd, qui est devenue depuis des décennies un marché parallèle, est entourée de nombreuses spéculations sur ceux qui contrôlent la montée et la chute des valeurs des devises. Certains nous ont confié qu'une grande quantité d'euros avait été achetée il y a environ un mois dans le but de maintenir une quasi-rareté pour prolonger la hausse de son prix.

Il aurait été préférable que le gouvernement se préoccupe de cette économie informelle, qui, pendant des décennies, a servi de bouffée d'oxygène pour de nombreux Algériens, y compris des fonctionnaires, des députés et des sportifs, face à l’incapacité des banques à répondre à leurs attentes concernant la valeur de l'allocation touristique.