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Abdoulaye Maïga, vice-président du gouvernement malien, aux Nations Unies, a fait des déclarations dans lesquelles il s’est attaqué à l’Algérie avec des accusations non fondées et sur un ton peu diplomatique. Ce qui révèle que Bamako s'est engagée dans une stratégie qui ne lui profite pas et qui ne correspond pas à ses intérêts. Le Mali s’est trompé de cible en s’acharnant contre l’Algérie qui lui a été un véritable soutien.
Maïga a évoqué le soutien historique que le Mali a apporté à l'Algérie durant sa guerre de libération, un fait que l'Algérie reconnaît et honore pleinement. Toutefois, il est important de rappeler que l'Algérie a toujours été aux côtés du Mali, l’aidant non seulement sur le plan diplomatique mais aussi à travers une aide humanitaire et logistique continue, que ce soit en temps de paix ou de crise. L'Algérie a également soutenu les autorités maliennes dans les moments les plus difficiles, notamment lors des catastrophes naturelles et des crises sécuritaires.
Le plus grand service rendu par l'Algérie au Mali est peut-être celui d'avoir défendu l'unité et la souveraineté territoriale du pays. En 2012, lorsque le Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA) a proclamé l'indépendance du nord du Mali, l'Algérie a été la première à s'opposer à cette déclaration, soutenant fermement l'intégrité territoriale du Mali, bien avant même que le gouvernement malien ne prenne position. Si l'Algérie avait voulu diviser le Mali ou déstabiliser la région, elle aurait pu le faire à ce moment-là, mais elle a choisi de soutenir la paix et l'unité.
L'Algérie a également joué un rôle clé dans la médiation du processus de paix, organisant les négociations entre les différentes factions maliennes, ce qui a conduit à l'accord d'Alger. Cet accord, bien que rejeté par les autorités actuelles du Mali, reste un effort historique pour rétablir la paix dans le pays. En revanche, le soi-disant "dialogue national" lancé par le président intérimaire Assimi Goïta n'a pas réussi à fédérer l'ensemble des acteurs politiques et civils, avec plus de 80 partis et associations le boycottant.
Le Mali, plongé dans des difficultés profondes, ne pourra résoudre ses problèmes complexes par des dialogues superficiels qui ne visent qu’à prolonger la transition militaire et à permettre à Assimi Goïta de rester au pouvoir. La réconciliation nationale et la stabilité du Mali nécessitent un processus inclusif et authentique, capable de répondre aux aspirations de l'ensemble du peuple malien.
Il est évident que les dirigeants actuels du Mali n'ont pas tiré les leçons du passé et continuent de gaspiller les opportunités offertes pour reconstruire leur pays sur des bases solides.