L'Algérie tourne la page des Brics : Analyse économique

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Dans une première analyse économique concernant les informations rapportées par des sources médiatiques sur la décision de l'Algérie de "mettre définitivement fin au dossier d'adhésion de l’Algérie aux BRICS", des experts mettent en lumière la situation solide de l'économie nationale, affirmant qu'elle n'a pas besoin de s'appuyer sur un groupe économique particulier, bien que les blocs économiques soient importants, même pour les grandes économies.
L'économiste Ahmed Hidoussi a déclaré au journal « El Khabar » que "l'Algérie se concentre sur ses priorités économiques, ce qui se traduit par son adhésion à la Banque des BRICS, qui est le bras financier et économique de l'organisation". Il souligne que cette approche reflète la position historique de l'Algérie, qui, en tant que membre fondateur du Mouvement des non-alignés, cherche à éviter de s'engager dans des conflits géopolitiques.
Hidoussi a ajouté que l'adhésion à la Banque des BRICS permet à l'Algérie de diversifier ses partenaires et ses sources de financement, tout en maintenant des relations équilibrées avec les pays occidentaux et orientaux. Il a également souligné que cette stratégie a permis à l'Algérie de développer de solides relations économiques et commerciales avec de nombreux pays, y compris des puissances économiques comme les États-Unis, la Chine, la Russie et l'Europe, à travers des partenariats bilatéraux.
De son côté, l'expert économique Abdelatif Belghersa a affirmé que la décision de l'Algérie de renoncer à sa demande d'adhésion aux BRICS est une reconnaissance que cette organisation, initialement à vocation économique, a adopté des orientations politiques dominantes. Selon lui, l'Algérie a constaté que certains acteurs au sein des BRICS font barrage à son adhésion pour des raisons politiques, malgré leur influence relativement faible par rapport au potentiel économique et politique de l'Algérie.
Cependant, Belghersa souligne que l'Algérie a choisi de rejoindre la Banque des BRICS en séparant les objectifs économiques du groupe des manœuvres politiques, ce qui lui permet de contribuer à la croissance et au développement économique tout en évitant les conflits géopolitiques.