Le Maroc ouvre ses universités aux étudiants sionistes

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Le régime marocain défie à nouveau la rue marocaine et les voix opposées à la normalisation avec Israël en ouvrant la porte aux étudiants israéliens pour s'inscrire dans les universités marocaines, comme cela s'est récemment produit à l'Université Abdelmalek Essaâdi à Tétouan. Cette décision a suscité une vague de colère et d’indignation parmi les étudiants marocains. En réaction, le secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), Abdelilah Benkirane, a appelé le roi Mohammed VI à reconsidérer l'accord de normalisation avec Israël.
Les sections de l'Union nationale des étudiants du Maroc (UNEM) à Tétouan et à Tanger ont dénoncé cette initiative, affirmant qu'elle ignore totalement la position des étudiants marocains qui se sont toujours solidarisés avec la cause palestinienne. Dans un communiqué, les étudiants ont exprimé leur indignation face à l'inscription des étudiants israéliens alors que « la machine de guerre israélienne continue son génocide contre nos frères et sœurs à Gaza ».
Les étudiants ont qualifié cette démarche de "poursuite du processus de normalisation académique avec un État qui viole les lois internationales", la considérant comme "une trahison du peuple palestinien". Ils ont, également, organisé une manifestation jeudi dernier pour exprimer leur opposition à cette décision et ont annoncé leur intention de mener d'autres actions pour contrecarrer cette normalisation académique.
Par ailleurs, Abdelilah Benkirane a réitéré son appel à réexaminer les accords de normalisation entre le Maroc et Israël, affirmant que ces accords "n'ont plus de raison d'être". Lors d'une réunion du secrétariat du PJD, Benkirane a souligné que ces accords ne sont plus justifiables, ni sur le plan moral, ni sur le plan éthique. Il a, également, évoqué la situation au Liban, reconnaissant le rôle du Hezbollah dans la résistance contre Israël, tout en condamnant les attaques israéliennes contre les civils libanais.
Ces événements surviennent dans un contexte où de plus en plus de voix s'élèvent au Maroc pour dénoncer la normalisation avec Israël, et où la situation au Moyen-Orient, notamment en Palestine et au Liban, reste tendue et complexe.