La « mémoire » pour panser les plaies avec l'Algérie

+ -

Les relations algéro-françaises connaissent actuellement une période de tensions, mais le président Emmanuel Macron a exprimé sa volonté de progresser sur le dossier de la « mémoire » concernant la période coloniale. Lors d'une réunion avec les membres de la « Commission de la mémoire » français, Macron a réaffirmé son engagement à poursuivre le travail sur la mémoire, la vérité et la réconciliation avec l'Algérie, selon un communiqué de l'Élysée publié ce dimanche.
Le président français a appelé à la poursuite de ces travaux pour permettre la mise en œuvre des propositions concrètes élaborées par la commission mixte d'historiens français et algériens. Ces propositions visent à examiner de manière objective le passé colonial et à bâtir une réconciliation durable entre les mémoires des deux pays.
Le travail de cette commission, initié en août 2022 après une décision conjointe des présidents algérien Abdelmadjid Tebboune et français Emmanuel Macron, est dirigé par des historiens de renom, dont Benjamin Stora pour la France et, initialement, Abdelmadjid Chikhi pour l’Algérie, avant d’être remplacé par l’historien Lahcène Zeghidi.
La commission a, notamment, recommandé la création d'une chronologie des événements marquants de la période coloniale et l’établissement d’une « bibliothèque commune » regroupant les recherches et sources historiques des deux pays. Elle a, également, proposé la création d’une plateforme numérique dédiée aux archives et documents historiques ainsi qu’à l’identification des tombes des Algériens morts en France et enterrés sur son sol.
L'objectif global est d’apaiser les mémoires et de transmettre ces connaissances aux générations futures des deux côtés de la Méditerranée.