Présidentielles: derniers meetings avant la fin de la campagne

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Les deux équipes de campagne des candidats Abdelmadjid Tebboune et Abdelali Hassani ont échangé leurs lieux d’activité avant le début de la période de silence électoral, ce qui reflète le calme régnant durant la campagne entre les concurrents pour le poste de président.

Le candidat Tebboune animera son quatrième et dernier rassemblement électoral à la Coupole au lieu de la salle Harcha au centre d’Alger, tandis celui du candidat Youcef Aouchiche au lieu à la salle Atlas, une grande salle de 4000 personnes et hautement symbolique. En effet, ce bâtiment artistique, construit en 1930, a été le lieu de nombreux événements symboliques, dont la première réunion de l’Assemblée constituante il y a soixante-dix ans et l’adoption de la première constitution de l’État algérien.

Des sources au sein de la campagne du candidat Abdelali Hassani Chérif ont indiqué qu’à la demande de la Commission électorale indépendante d’Alger et en réponse à la demande de l’équipe de campagne de Abdelmadjid Tebboune, il a été convenu d’échanger les lieux des rassemblements. Ainsi, le rassemblement de clôture de Tebboune sera transféré à la Coupole, tandis que Hassani tiendra son rassemblement à la salle Harcha.

L’équipe de campagne de Tebboune a choisi la Coupole, qui peut accueillir plus de 10 000 personnes et offre de meilleures conditions pour le contrôle de la sécurité des foules, ainsi que de vastes espaces pour le stationnement et l’accueil des milliers de supporters qui commencent à affluer dans la capitale. Selon les sources de l’équipe de campagne de Hassani Chérif à Alger, « après consultation avec la direction nationale, nous avons accepté l’échange avec sérénité, car la salle Harcha est appropriée pour nous en raison de sa proximité avec les réseaux de transport public et privé, ainsi que des restaurants et cafés, sans oublier sa situation dans un quartier populaire ».

Malgré les tensions apparues dans plusieurs wilayas en raison de la programmation simultanée des rassemblements et des problèmes liés aux logements à Djanet ainsi que l’incident de la photographie lorsd’un rassemblement à Ouargla, l’échange de salles indique à nouveau une atmosphère de coopération et de compréhension entre les candidats, marquée par l’absence d’attaques verbales et de conflits durant la campagne, réduisant la dépréciation du concurrent, une tendance qui avait caractérisé les élections précédentes, à l'exception de la guerre des mots entre l’équipe de campagne du candidat du MSP et la direction du Mouvement El Bina.

Au cours des jours de la campagne, les candidats Aouchiche et Hassani ont évité de formuler des critiques sévères contre le programme de leurs concurrents ou de commenter leur bilan, bien que l’occasion leur ait été donnée. Ils ont préféré se limiter à une critique indirecte de la couverture médiatique et de certaines décisions et politiques, ainsi que l’utilisation des moyens de l’État dans la campagne électorale par l’équipe de campagne de Tebboune ou en raison de la réduction du temps d’enseignement de l’éducation islamique pour les élèves des deux premières années de l’enseignement primaire et les méthodes de versement de la prime étudiante (Hassani) et des poursuites visant les opposants (Aouchiche).

Contrairement aux élections précédentes, le recours à l’Autorité électorale a été limité ou peu médiatisé, sauf en cas de nécessité extrême, comme cela a été le cas pour la couverture médiatique au début de la campagne électorale.

Les trois candidats expriment un optimisme quant à une participation populaire accrue à ces élections, visant à légitimer le président élu et le processus électoral, et à renforcer la position de négociation du futur président, surtout face aux puissances internationales qui surveillent de près le déroulement des élections en Algérie.