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L'agence Bloomberg a rapporté que les Nations Unies ont interrompu leurs opérations humanitaires dans la bande de Gaza après les ordres d'évacuation israéliens pour le camp de réfugiés de Deir al-Balah, ce qui a créé des obstacles majeurs à la livraison des aides et à la distribution du vaccin contre la poliomyélite, qui a refait surface dans la région.
Selon un responsable de l'ONU cité par l'agence, "les opérations humanitaires ont été interrompues après les nouveaux ordres d'évacuation sioniste pour Deir al-Balah, dans la nuit de dimanche à lundi. Cette zone était la seule où les Nations Unies coordonnaient la plupart de leurs opérations et où se trouvaient des milliers de personnes déplacées, après que l'occupation a considéré ce lieu comme une 'zone sûre'." Le responsable a précisé que, "bien que les Nations Unies n'aient pas émis d'ordres officiels d'arrêt, elles sont pratiquement incapables de livrer des aides ou de poursuivre leurs opérations de secours." C'est la première fois que les opérations humanitaires de l'ONU sont complètement suspendues à Gaza.
Le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) avait exprimé hier, lundi, une vive inquiétude face aux ordres d'évacuation sionistes, précisant qu'ils concernent 15 installations abritant des employés de l'ONU et des activistes d'ONG. La zone incluse dans les ordres d'évacuation comprend également 4 entrepôts de l'ONU, selon l'OCHA, qui a souligné que la décision d'évacuation entraverait le fonctionnement d'un centre humanitaire entièrement mis en place à Deir al-Balah après l'évacuation de Rafah, au sud de Gaza, en mai dernier.
De son côté, l'UNRWA a déclaré qu'elle continuerait son travail, tout en soulignant que les aides fournies ne seront qu'une goutte d'eau dans l'océan des besoins humanitaires à Gaza. L'agence a insisté sur le fait que la situation à Gaza est extrêmement catastrophique, avec des familles forcées de fuir tout en étant encerclées par des tanks, des bombes et des frappes sionistes.