Tous les regards se tournent vers ce que le candidat Abdelmadjid Tebboune annoncera comme nouveaux engagements présidentiels dans le cadre de l’achèvement de son projet visant à renforcer la construction de la « Nouvelle Algérie », après que ses concurrents Abdelali Hassani Cherif, avec son programme « Opportunité », et Youssef Aouchiche, avec son programme « Vision », aient déjà dévoilé leurs projets.
Les axes des programmes de Hassani Cherif et Aouchiche comportent les grands titres concernant des plans politiques, économiques et sociaux, avec leurs déclinaisons en matière de défense et de diplomatie. Ces programmes portent beaucoup d’espoir quant à l’évolution de la pensée et de l’action politique et partisane au sein de la classe politique nationale, qui est dominée par une ambition légitime de réaliser les aspirations de la société algérienne. Cette société se situe dans un espace diversifié avec plusieurs perspectives, que ce soit sur le plan africain, méditerranéen ou arabe et islamique.
Que va ajouter Tebboune comme mises à jour à son programme présidentiel ?
En attendant que le président Tebboune lève le voile sur le deuxième ensemble d’engagements pour la période 2024-2029 devant les médias nationaux et internationaux, une première lecture de ce qui a été accompli jusqu’à présent s’inscrit dans le cadre de l’instauration d’une nouvelle culture politique basée sur la responsabilité et la rigueur dans la gestion des finances publiques et l’optimisation des dépenses. Cela passe par une série de mesures économiques et financières qui ont suscité l’admiration et la reconnaissance des organisations financières internationales, notamment le Fonds Monétaire International et la Banque Mondiale.
Pendant son mandat présidentiel, qui se termine en septembre prochain, Tebboune a adopté une approche inspirée des critiques formulées sur les politiques précédentes des gouvernements des deux dernières décennies. Ces politiques étaient axées sur la réduction des dépenses publiques et l’orientation de l’administration économique vers une expansion progressive du secteur privé dans les affaires économiques et financières. Finalement, cela visait à se détacher des principes de l’État social établis par la Révolution du 1er Novembre. Tout cela se déroulait, sans aucun doute, sous des pressions régionales visant à contrôler les décisions économiques et, par conséquent, politiques, et à entraîner l’Algérie dans un cycle de dépendance difficile à briser sans chaos et échec.
Il était impératif pour Tebboune, ayant vécu de près ce qui se passait au sein des rouages de l’État, de faire face à une résistance farouche pour éviter de briser les chaînes de pouvoir et d’hégémonie, et d’exposer ces éléments au grand jour. Cela se manifeste par ses décisions et son insistance à poursuivre la liquidation des dossiers de corruption et à restaurer l’autorité et les biens de l’État qui avaient été gravement malmenés, au point de presque mener à la faillite par le biais du financement non conventionnel de l’économie et de l’impression de monnaie. Dans cette optique, les engagements de Tebboune pour son second mandat présidentiel tourneront autour du renforcement de la classe moyenne, comprenant les fonctionnaires et les travailleurs indépendants, ainsi que de l’autonomisation des femmes et des jeunes. Cette tranche de la population est la plus importante en Algérie, et il est inconcevable d’assurer une stabilité durable sans mettre en place des programmes concentrés et ciblés pour elle, en préparation pour un avenir nécessitant de nouveaux leaders et pionniers.
Sans trop se perdre dans les interprétations et les conjectures, les élections présidentielles du 7 septembre prochain représentent une étape cruciale et sérieuse. Elles sont perçues avec un grand optimisme par la génération de l’indépendance, car elles constituent un tremplin vers de nouveaux défis que l’Algérie devra relever pour garantir son avenir et celui de ses citoyens, dans un monde en rapide évolution, fait de complexités et de défis. C’est une phase déterminante de l’histoire de l’Algérie indépendante, et si le président Tebboune obtient la confiance de la majorité des Algériens, il s’attèlera à ouvrir la voie vers la réalisation de l’objectif de transition et de transmission du flambeau de la gouvernance de manière démocratique et fluide, loin des erreurs du passé où les mains extérieures avaient le dernier mot, comme cela aurait pu se produire en 2019. Cependant, une intervention divine a contrecarré le complot ourdi par des entités manipulant la stabilité des États et la sécurité des peuples, notamment dans la région du Maghreb et du Sahel, pour imposer des agendas exécutés par des dirigeants imposés par de nouvelles puissances coloniales et leurs agents.