Les résultats préliminaires du troisième recensement général de l'agriculture révèlent l'enregistrement de plus de 230 000 nouvelles exploitations agricoles par rapport au recensement précédent réalisé en 2001.
Mohamed Tifouri, directeur des systèmes d'information, des statistiques et de la prospective au ministère de l'Agriculture et du Développement rural, a salué l'« engagement important » des agriculteurs, éleveurs et producteurs, ainsi que leur prise de conscience des avantages de ce recensement pour leur activité.
Il a déclaré à l'APS que cette augmentation est « un signe du véritable progrès dans le processus de mise en valeur des terres et de l'émergence de nouvelles zones d'activité agricole ». Il a précisé que des données précises sur l'évolution du secteur agricole par rapport aux résultats du deuxième recensement de 2001 seront disponibles après la finalisation du traitement et de l'analyse des données.
Tifouri a également souligné que les données recueillies « nous donneront une image précise de la structuration des exploitations agricoles, ce qui nous permettra de préparer les programmes de développement pour le secteur agricole ».
Le porte-parole a expliqué que le travail est en cours pour intégrer les données collectées dans la plateforme numérique du ministère de l'Agriculture, avant de commencer l'analyse des données qui précisera la superficie des terres agricoles, les têtes de bétail, ainsi que d'autres informations.
Concernant la date de publication des résultats du recensement général de l'agriculture, Tifouri a précisé que l'analyse des données nécessite « un temps suffisant » en raison du grand nombre d'informations à traiter, tout en indiquant que le processus avance actuellement à un rythme « très bon ».
« Nous prendrons le temps nécessaire pour analyser les données, car notre objectif est d'obtenir des informations précises pour prendre les bonnes décisions concernant ce secteur vital et stratégique, qui est le deuxième contributeur au PIB après le secteur des hydrocarbures » a-t-il ajouté.
Par ailleurs, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural partagera la base de données obtenue avec les différents secteurs concernés, dans le cadre de la coordination intersectorielle pour atteindre les objectifs fixés en matière de sécurité alimentaire.
Le porte-parole a également souligné que le recensement a permis aux équipes participantes de bénéficier d'une formation théorique et pratique, ainsi que d'acquérir une connaissance « précise » du secteur agricole.
Il convient de rappeler que le recensement général de l'agriculture a débuté le 19 mai dernier et devait se terminer le 17 juillet, avant que le ministère de l'Agriculture ne décide de prolonger l'opération jusqu'au 27 juillet 2024, afin de couvrir toutes les exploitations agricoles.
Ce recensement, qui se déroule sous le slogan « Information fiable… Développement durable », a nécessité plusieurs mois de préparation « minutieuse », une coordination interdisciplinaire et intersectorielle, ainsi que la mobilisation de ressources importantes, y compris l'utilisation de technologies et de méthodes numériques pour la première fois, avec près de 7500 agents de recensement, contrôleurs et superviseurs mobilisés.
Pour rappel, le premier recensement agricole en Algérie a eu lieu en 1973, et le deuxième en 2001.