"Le renard du Sahel" défie la Cour pénale internationale

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Moins de deux semaines après qu'un mandat d'arrêt international a été émis à son encontre par la Cour pénale internationale, Iyad Ag Ghali, leader du « groupe de soutien de l’Islam et des musulmans », a orchestré un attentat terroriste au centre du Mali, faisant 21 morts.

Le journaliste béninois connu et correspondant de Radio France Internationale à Bamako, Serge Daniel, a été le premier à rapporter l'attaque sur sa plateforme sur X, mardi, confirmant initialement 15 décès. L'attaque armée a eu lieu lundi soir, dans un village du centre du pays, attribuée par France Inter à la brigade Masina, un important groupe terroriste affilié au GSIM, lié à Al-Qaïda, dirigé par Iyad Ag Ghali, surnommé "le renard du Sahel".

France Inter a rapporté mercredi soir, citant des élus et des représentants d'associations du village, que l'attaque avait duré trois heures. Les habitants étaient occupés par une cérémonie de mariage à ce moment-là. L'attaque a causé la mort de 21 personnes, certaines par balles et d'autres par armes blanches. La radio a signalé des "disparus dans l'attaque, qui pourraient avoir fui, été tués ou capturés".

Les sources de la radio française ont indiqué que l'attaque, avait détruit le village majoritairement habité par la tribu Dogon. Les assaillants ont incendié des maisons, des entrepôts et un centre de santé du village, et ont volé du bétail. Le même jour, lundi, les terroristes ont mené une autre attaque dans un village voisin, tuant deux personnes, selon ces mêmes sources.

La Cour pénale internationale avait émis un mandat d'arrêt le 21 juin dernier, publié sur le site des Nations Unies, contre Iyad Ag Ghali, qui avait occupé dans les années 1990 un poste de consul du Mali dans un pays arabe. Après la fin de sa carrière dans le gouvernementale malien, il s'est tourné vers le terrorisme en rejoignant le réseau Al-Qaïda au Sahel, devenant célèbre pour l'enlèvement de ressortissants occidentaux ces dernières années, et pour négocier leur libération avec leurs gouvernements. Selon des sources sécuritaires suivant ses activités, l'attaque représente un défi pour la justice pénale internationale qui le traque.